AVIS – Retour sur le film 1995

Caliss, Yunnis!

Faisant suite aux populaires films 1981, 1987 et 1991 basés sur la jeunesse du cinéaste, le film 1995 nous ramène au moment où celui-ci participait à La Course Destination Monde 1994-1995.

Résumé des trois films précédents

1981

Le premier film, 1981, nous introduit au jeune Ricardo Trogi âgé de 11 ans et à sa famille immigrée italienne qui s’installe à Sainte-Foy. Le film explore avec humour et tendresse les défis de l’intégration, les premières amours et les rêves enfantins de Ricardo. Jean-Carl Boucher fait ses débuts dans le rôle principal, entouré de Sandrine Bisson et Claudio Colangelo, qui incarnent ses parents.

1987

Dans 1987, nous suivons Ricardo à l’âge de 17 ans. Il est désormais un adolescent rebelle avec des aspirations de grandeur. Le film se concentre sur son désir de liberté et ses tentatives souvent maladroites de s’affirmer. Les moments de comédie abondent alors que Ricardo navigue les complexités des amitiés et des premiers amours tout en commençant à se confronter à la réalité du monde adulte.

1991

Le troisième volet, 1991, nous présente un Ricardo à 21 ans, parti en voyage en Europe pour retrouver l’amour de sa vie. Cette aventure se révèle être un périple initiatique où Ricardo apprend beaucoup sur lui-même, ses attentes et ses ambitions. Ce film marque un tournant dans la série, où les thèmes commencent à devenir plus sérieux, préfigurant la transition observée dans 1995.

1995, là où tout bascule

1995, le quatrième opus de la série autobiographique de Ricardo Trogi, poursuit le voyage de maturation du jeune Ricardo avec une habile transition de la comédie légère vers un drame plus sérieux. Ce changement progressif dans le ton et la profondeur du film reflète magnifiquement la croissance et la maturité d’un jeune adulte naviguant les complexités de la vie.

Dans 1995, nous retrouvons Ricardo à un moment charnière de sa vie : les premières années de l’âge adulte et le dilemme de se sentir inutile et hors de sa zone de confort. Jean-Carl Boucher continue d’incarner Ricardo avec une authenticité touchante, apportant une vulnérabilité et une force à son personnage qui sont captivantes. La performance de Sandrine Bisson en tant que Claudette, la mère de Ricardo, reste une ancre émotionnelle du film, tandis que Claudio Colangelo, dans le rôle de Benito, offre un soutien paternel chaleureux et humoristique avec des moments plus touchants et riches en émotions.

Ce film se distingue de ses prédécesseurs par son approche plus sérieuse des défis de la vie adulte de Ricardo tout en conservant une touche d’humour caractéristique des œuvres de l’homme. Les moments comiques sont toujours présents mais ils servent de contraste et d’accentuation aux thèmes plus profonds explorés dans cette tranche de vie. La transition est habilement gérée avec des scènes de comédie situées au début du film qui cèdent progressivement la place à des moments de réflexion et de gravité, symbolisant la progression de Ricardo vers la maturité.

Trogi excelle à illustrer les dilemmes personnels et professionnels auxquels fait face Ricardo, depuis ses aspirations artistiques jusqu’à ses relations amoureuses et familiales. Ah, la belle Chantale! Le spectateur est invité à ressentir la nostalgie des années 90, renforcée par une bande sonore judicieusement choisie, un casting hors pair et une direction artistique fidèle à l’époque.

Pour conclure la course destination Ricardo Trogi

En conclusion, 1995 de Ricardo Trogi est une pièce maîtresse qui complète parfaitement la quadrilogie. Il capte avec brio le passage du jeune Ricardo écervelé à l’adulte plus impliqué, mêlant humour et profondeur de manière authentique et engageante. C’est un film qui résonne tant par sa sincérité, qui viendra toucher le spectateur avec de multiples gammes d’émotions, à la fois drôle et touchant, et qui vous fera espérer un cinquième film plus que tout.

Un énorme “MERCI” à Immina Films pour la possibilité de voir le film en avant-première

1995

8.3

Appréciation générale

8.3/10