Un remake d’un film aimé du public, mais au goût du jour.
Il s’agit d’un remake du film de Ron Shelton sorti en 1992 portant le même nom. À l’époque, Wesley Snipes et Woody Harrelson se partageaient les rôles principaux de ce film. Aujourd’hui, c’est au tour de Sinqua Walls et de Jack Harlow. Je reviendrai sur les personnages qu’ils incarnent et sur leur développement dans le paragraphe approprié. On retrouve dans le siège du réalisateur, Calmatic, qui est à ses débuts, et du côté du scénario, c’est Kenya Barris (Shaft et Un Prince à New York 2), Ron Shelton (Les Blancs ne savent pas sauter de 1992) et Doug Hall qui sont à l’écriture. C’est également le dernier film qui met en vedette Lance Reddick (John Wick et The Wire), qui nous a quitté trop tôt en mars dernier.
Un film qui réussit à tirer son épingle du jeu en visant le public d’aujourd’hui
L’histoire commence sur un terrain de basket-ball et on nous présente du même coup Kamal Allen (interprété par Sinqua Walls). C’est un personnage qui était destiné à un grand avenir dans la NBA mais qui est passé à côté de la plaque à la suite de troubles avec la justice. Les années s’écoulent et, dans les 10 premières minutes, nos personnages principaux se rencontrent pour la première fois. Oui, c’est à ce moment-là que la rivalité entre Kamel et Jeremy (interprété par Jack Harlow) naîtra.
Contrairement à l’original, qui mettait en vedette le crime organisé et un tournoi de basket avec un prix de 5000 $ pour les vainqueurs, ici, le tournoi offre un prix de 25 000 $, puis une invitation à un deuxième tournoi de 3 contre 3 qui offre un prix au vainqueur de 500 000 $.
Alors, nos deux rivaux qui deviendront de grands amis décideront de miser le tout pour le tout pour remporter ces deux tournois. Mais bien évidemment, la vie n’est pas toujours aussi simple : des problèmes de couple viendront gêner Jeremy et des problèmes familiaux et de colère viendront mettre des bâtons dans les roues de Kamal. Car il est important de savoir que tout au long des 1h41 minutes, le père de Kamal (interprété par Lance Reddick) joue une grande place dans sa réussite sur un terrain de basket.
L’histoire de ce remake est très différente de l’original, on voit tout de suite l’inspiration des personnages et quelques petits clins d’œil au film de 1992. Faut aussi dire que je n’avais aucune attente pour ce film, je suis un grand fan de basket et du film de 1992, mais je dois admettre que les scénaristes ont réussi à faire revivre le film en 2023. Parce que soyons honnête, l’original n’a pas très bien vieilli et plusieurs sujets du film pourraient sembler tabous pour l’ère dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Le film de 2023 n’est pas meilleur que l’original, mais il réussit à tirer son épingle avec quelques scènes d’humour qui sont beaucoup moins intenses que les scènes du film de 1992 : il réussit à incorporer deux scènes très émotives qui réussiront à vous faire verser quelques larmes.
Le gros point négatif que je garde en tête après mon visionnement est que l’histoire est beaucoup mieux écrite que le film de Ron Shelton, mais les bonnes scènes de basket et les effets au ralenti sur des scènes sont simplement corrects.
Le casting n’est malheureusement pas aussi bon que le casting d’origine
Comme je l’ai mentionné plus haut, Sinqua Walls (American Souls) et Jack Harlow (l’auteur de la chanson First Class) partagent la vedette dans ce remake. On va commencer à parler de ces deux personnages. J’adore le développement de Kamal Allen qu’on nous montre durant le film, on le voit vraiment partir des bas-fonds pour monter jusqu’au sommet. Malgré qu’il soit très différent du personnage que Wesley Snipe incarnait dans le film de 1992, son rôle colle complètement au nouveau film. Mais pour Jeremy c’est autre chose. Dans le film d’origine, Woody Harrelson était reconnu pour être très mal habillé pour surprendre son adversaire, avec une personnalité très colorée. Ici, le rôle que Jack Harlow incarne nous présente une pâle copie du rappeur Lil Dicky et qui est végan. Personnellement, son rôle ne colle pas à l’histoire.
Comme rôle secondaire, on retrouve Laura Harrier dans le rôle de Tatiana, la petite amie de Jeremy, Teyana Taylor dans le rôle de Imani, la petite amie de Kamal Allen, Lance Reddick dans le rôle de Benji Allen, le père de Kamal, Vince Staples et Myle Bullock qui incarnent les rôles de Speedy et Benzo, qui sont les amis de terrain de Kamal. Pour les rôles secondaires, Myle Bullock est super comique et son personnage a des ressemblances avec celui de Junior dans le film de 1992. Lance Reddick est tout simplement parfait comme à son habitude, malgré qu’on le voit très peu, et les petites amies incarnent leur rôle très bien.
Une bande musicale meilleure que celle du film original de 1992
Oui, la bande musicale est meilleure que celle du film de 1992. On retrouve, entre autres, Whoomp ! There It Is de Tag Team, What’s Up Fatlip de Fatlip, Long Tall Sally de Little Richard et Santeria de Sublime. Vous pouvez constater que nous en retrouvons pour tous les goûts et elles sont généralement bien placées pour bien se démarquer avec les scènes du film. Puis, je ne suis pas en train de dire que la bande musicale du film de 1992 n’était pas bonne, le film de 2023 est juste une couche supérieure, c’est tout.
On ne retrouve pas de CGI et cela fait du bien à nos yeux, mais j’ai trouvé qu’on abusait des effets de ralentis dans le film : on en retrouve une à chaque scène de partie de basket.
Conclusion
Les Blancs ne savent pas sauter n’est pas un bon film et ni un mauvais film, mais il est très loin d’être à la hauteur de l’original. Le film est disponible sur l’application Disney+ le 19 mai prochain et c’est probablement sa place. L’original est probablement l’un des meilleurs scénarios à mon avis, et Wesley Snipe méritait à la limite une nomination pour un Oscar pour son rôle. Ici, le film est bien, mais rien de plus. Le développement du personnage de Jeremy est redondant, on change beaucoup trop de choses, malgré qu’il s’adapte au goût du jour. Ah oui, il manque de basket dans ce film !
Un énorme « Merci » à Disney de nous avoir permis de voir ce film en avant-première.
Nom du film | Les Blancs ne savent pas sauter |
Date de sortie | 19 mai 2023 |
Réalisateur | Calmatic |
Scénario | Kenya Barris, Ron Shelton et Doug Hall |
Distribution | Mortal Media, 20th Century Fox Studios et Khalabo Ink Society |
Genre | Sport |
Bande Originale | Marcelo Zarvos |
Langue | Anglais et Francais |
Les Blancs ne savent pas sauter Les Blancs ne savent pas sauter
Pour
- Le développement du personnage de Kamal Allen est super
- Malgré un scénario pauvre, la fin est mieux écrite que le film de 1992
- La bande musicale
- Le film met en vedette Lance Reddick (bah quoi !)
Contre
- Le film de 1992 est supérieur à celui de 2023
- e personnage de Jeremy est mal développé
- On abuse sur les effets de ralenti
- Il manque de basket !