Thunderbolts* : la fin explosive de la phase 5 du MCU
Thunderbolts* est le trente-sixième film de l’univers cinématographique Marvel (MCU). Il s’agit également du sixième et dernier film de la cinquième phase. Vous avez bien compris : ce long-métrage clôturera la phase 5, avant que Les Quatre Fantastiques : Premier Pas ne vienne inaugurer la phase 6.
Réalisé par Jake Schreier (connu pour Paper Towns) et scénarisé par Eric Pearson (à qui l’on doit Thor: Ragnarok, Black Widow ou encore Godzilla vs. Kong), le film prendra l’affiche officiellement le 2 mai et durera 126 minutes. Thunderbolts est un film d’action mettant en scène plusieurs personnages issus de l’univers Marvel.
Thunderbolts* : un rendez-vous manqué pour la phase 5 du MCU
La directrice de la CIA, Valentina de Fontaine, envoie Yelena Belova, la nouvelle Black Widow, en mission pour surveiller Ghost. Ava Starr, alias Ghost, tente alors d’infiltrer un complexe top secret. C’est dans ce lieu que Taskmaster, John Walker (U.S. Agent), Ghost et Black Widow découvriront la véritable nature de leur mission : ils ont tous été envoyés là par Valentina, qui cherche tout simplement à se débarrasser de ses éléments criminels encombrants.
C’est à ce moment que ces quatre anti-héros, désignés ainsi dans le film, devront s’unir pour survivre et se retourner contre Valentina. Ils seront rejoints par Red Guardian et James “Bucky” Barnes (le Soldat de l’Hiver), formant peu à peu l’équipe des Thunderbolts. Je vous laisse le plaisir de découvrir l’origine de ce nom en visionnant le film. Cependant, Valentina n’a pas dit son dernier mot : elle introduit dans l’équation un guerrier ultime, plus puissant que tous les Avengers réunis… Sentry. Ce qui mènera à bien plus qu’une simple alliance forcée.
C’est à peu près tout ce que je peux vous dévoiler sur l’intrigue sans tomber dans de gros divulgâcheurs. Avant de vous donner mon avis, sachez que pour bien comprendre Thunderbolts*, il est recommandé d’avoir vu Black Widow, Captain America: Brave New World (pour suivre l’évolution de Bucky), Falcon et le Soldat de l’Hiver, Ant-Man et la Guêpe (pour Ghost) et Black Widow (encore, pour le lien avec Yelena). Cela dit, il n’est pas nécessaire d’avoir vu l’intégralité du MCU si ce film vous intrigue.

En tant que grand amateur de comic books, et ayant toujours eu une affection sincère pour l’univers Marvel, je dois malheureusement dire que Thunderbolts* m’a déçu comme rarement un film du MCU l’a fait. À mes yeux, c’est le scénario le plus faible de toute la franchise, j’ai même préféré The Marvels ou Eternals, c’est dire. Je peine à comprendre comment Marvel espère renouer avec ses fans à travers ce film. Heureusement que Les Quatre Fantastiques arrivent bientôt…
Le développement des personnages est bancal, la formation des Thunderbolts paraît forcée et peu crédible. Malgré une durée de 126 minutes, le film s’étire en longueurs ennuyeuses. À titre d’anecdote, le gardien de sécurité derrière moi ronflait, c’est dire l’effet soporifique de certaines scènes.
Le rebondissement final se devine dès les premières minutes et la deuxième scène post-générique risque d’en frustrer plus d’un. Le film en compte deux : la première est humoristique, la seconde pose les bases d’événements futurs dans le MCU. Pourtant, même après plus de deux heures, je n’arrive toujours pas à saisir clairement la direction que ce film voulait prendre.
Bref, j’ai été grandement déçu.

Un casting solide, mais des vilains qui tombent à plat
Du côté du casting, je dois l’admettre : David Harbour dans le rôle de Red Guardian et Florence Pugh dans celui de Yelena Belova livrent des performances convaincantes. Bien que Yelena n’ait pas le bagage historique de Natasha Romanoff, elle incarne à merveille l’héritière du titre de Black Widow. Florence Pugh réussit à trouver un bel équilibre entre des moments d’humour légers et la froideur caractéristique de son personnage, qui peine à exprimer ses émotions, fidèle à l’esprit des Veuves Noires.
Quant à Red Guardian, il reste fidèle à son personnage excentrique : ce Russe nostalgique qui rêve encore de l’Amérique et qui idolâtre Gorbatchev. Sa personnalité haute en couleur apporte les rares touches d’humour du film, et c’est principalement grâce à lui que vous sourirez. En dehors de son personnage, le ton général demeure plutôt sérieux.

On retrouve également Wyatt Russell dans le rôle de John Walker, Sebastian Stan en Bucky Barnes, Hannah John-Kamen en Ava Starr et Olga Kurylenko en Taskmaster. Tous reprennent leurs rôles respectifs avec justesse et sans fausse note. Ils n’apportent rien de révolutionnaire, mais ne nuisent en rien à l’histoire. C’est plutôt du côté des antagonistes que le bât blesse.
C’est là que le casting flanche : Lewis Pullman incarne Sentry, et Julia Louis-Dreyfus reprend son rôle de Valentina de Fontaine. Malheureusement, Pullman ne convainc pas dans le rôle du surhomme torturé. Non seulement il ne “colle pas” physiquement au personnage, mais surtout, le scénario trahit complètement l’essence de Sentry. L’adaptation est maladroite, pire encore que celle de Warlock, pour donner une idée.
Quant à Valentina, on tente de nous imposer une directrice manipulatrice, obsédée par l’idée d’éliminer les héros conventionnels et de créer sa propre armée de super-soldats. Sur le papier, l’idée avait du potentiel… mais à l’écran, cela manque cruellement d’intensité. Le résultat : une antagoniste peu convaincante, une opposition molle et surtout, un manque flagrant de climax au niveau du combat final.

Des effets spéciaux solides, mais quelques faux pas visuels
Du côté des effets spéciaux, je dois le reconnaître : le film est visuellement réussi. Marvel continue de peaufiner son savoir-faire technique, et on voit que les promesses de Kevin Feige ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Certaines scènes de combat sont bien exécutées, sans être mémorables, et l’ensemble est généralement plaisant à regarder.
Cependant, quelques détails viennent gâcher l’expérience. Par exemple, la présence évidente d’une doublure lors d’une scène clé de la finale m’a franchement fait tiquer. En 2025, ce genre de maladresse n’est plus vraiment excusable, surtout pour un blockbuster de cette envergure. De plus, un décor en arrière-plan ressemblait carrément à du carton-pâte. J’ose espérer que c’était un choix artistique assumé, mais cela casse l’immersion. Malgré tout, visuellement, le film reste globalement beau.

Conclusion : un échec cuisant malgré de bonnes intentions
Vous l’aurez compris : j’ai été grandement déçu. Thunderbolts* est un film plat, porté par un scénario faible et sans réelle direction. Le manque d’antagoniste marquant est l’un des plus gros défauts, et malheureusement, Sentry n’endosse pas ce rôle comme il le devrait. Il est très loin de ce qu’on attendait de lui, à la fois sur le fond et sur la forme.
Je le classe sans hésiter parmi les pires films du MCU. Pour te donner une idée, j’ai pour habitude d’amener ma conjointe voir les nouveaux films Marvel dès leur sortie en salle, le vendredi soir. Cette fois, ce sera la première où j’attendrai une sortie en vidéo sur demande pour le revoir avec elle, c’est dire à quel point ma déception est grande.
Nom du film | Thunderbolts* |
Date de sortie | 2 mai 2025 |
Réalisateur | Jake Schreier |
Scénario | Eric Pearson |
Franchise | Marvel (MCU) |
Distribution | Walt Disney Studios Motion Picture, Marvel Studios |
Genre | Film d’action, film de super-héros |
Bande Originale | Son Lux |
Langue | Anglais et Français |