Une histoire super pour passer un bon moment en famille mais qui manque un peu de développement!
Super Mario Bros : Le Film est un film d’animation du studio Illumination et réalisé par Aaron Horvath et Micheal Jelenic qui raconte l’histoire de Mario et Luigi, deux frères, qui doivent sauver le Royaume Champignon du méchant Bowser. Il s’agit d’une adaptation des divers jeux Nintendo de l’univers de Mario conçu par Shigeru Miyamoto. Mon collège Gabriel et moi avons eu la chance d’aller assister à l’avant-première du film le 3 avril dernier.
Une histoire qui se réfère aux jeux ?
Gabriel : Comment réaliser un bon film d’animation d’une franchise contenant plus de 200 jeux, sachant que la série est plus connue pour son gameplay orienté sur les jeux de plateforme ? Pour certains, cette phrase pourrait les arrêter avant même de se lancer dans un scénario, mais ce n’est pas le cas de Matthew Fogel qui était chargé d’écrire l’histoire et probablement qu’il a été aidé par Shigeru Miyamoto.
L’histoire prend place dès le début à Brooklyn, l’un des cinq arrondissements de la ville de New York. On ne perd pas de temps à nous présenter notre duo de plombiers préféré, Mario et Luigi. Lors de leurs présentations, on nous présente une publicité de plomberie qui s’inspire du générique de la série d’animation « The Super Mario Bros. Super Show! ». Ce n’est pas un divulgâcheur, car la fameuse pub a été présentée au grand jour lors du Super Bowl si ma mémoire ne me fait pas défaut. On apprend donc que les deux frères ont quitté leurs anciens boulots pour se lancer en affaires, mais malheureusement, rien ne démarre comme voulu : la famille des plombiers viendra y insérer leurs gouttes d’eau. C’est à ce moment que Mario apprend par le biais de la télévision que la ville de Brooklyn est prise par une immense inondation. Les deux frères vont voir une opportunité en or de se faire un nom dans le monde de la plomberie. Malheureusement, rien ne se passera comme prévu et les deux frères seront aspirés dans un énorme tuyau et seront jetés dans le Royaume Champignon.
Lors de leur traversée, Luigi et Mario seront séparés et Mario se lancera dans une quête pour le retrouver dans un univers qu’il ne connaît absolument pas. Il fera la rencontre de la Princesse Peach, qui l’aidera dans sa quête de sauver le Royaume Champignon des mains du grand méchant Bowser. Ils partent ensemble retrouver Luigi et faire la rencontre de notre gorille préféré, Donkey Kong. Je m’arrête ici, car le reste sera du gros divulgâcheur et ce n’est aucunement mon but.
Ce que je peux ajouter à l’histoire, c’est qu’on parle ici d’une histoire qui se tient debout avec l’univers créé par Nintendo. Une histoire qui saura plaire aux plus jeunes et aussi aux plus vieux, créant un moment familial parfait pour la grosse fin de semaine de Pâques. De mon côté, j’ai trouvé que, par moment, l’histoire était très simple et qu’elle aurait pu être un peu plus développée. Mais le grand fan de Nintendo en moi me dit que c’est probablement la meilleure adaptation animée que notre Mario aurait pu avoir le droit !
Daphnée : Le film raconte l’histoire de Mario et Luigi, deux frères qui ont décidé d’abandonner leur emploi stable afin de réaliser leur rêve : devenir les meilleurs plombiers de Brooklyn. Malheureusement, leur première tâche ne se déroule pas comme prévu, ce qui décourage particulièrement le moustachu rouge. C’est lorsqu’il voit qu’il y a une grande inondation près de chez lui qu’il regagne espoir : lui et Luigi se dirigent vers les souterrains de la ville afin de régler cette panne et de retrouver leur crédibilité. Le duo se rend compte qu’il y a certains tuyaux qui sont suspects… Cela marque le début de leur grande aventure au Royaume Champignon !
Contrairement à mon collègue, je n’ai pas été impressionnée plus que ça par l’histoire. Oui, elle est cohérente avec l’univers, mais extrêmement simpliste et remplie de facilités scénaristiques. Nous avons beau être dans un monde rempli de magie, je trouve qu’on oblige le spectateur à accepter trop d’éléments sans recevoir de contexte. Les personnages ont trop peu d’hésitation avant de commencer leur quête. Je remarque aussi que ces derniers manquent de personnalité : ils ne sont que des archétypes, sans vraiment recevoir de psychologie profonde. Mario est le gars qui ne recule devant rien, Luigi est un trouillard, Peach est la femme badass, Donkey Kong est le singe avec trop d’égo, Toad est le comic relief… Bref, rien qui ne révolutionne le cinéma. Je trouve que certains éléments auraient pu être davantage développés, tels que la relation entre Mario et ses parents, le côté peureux de Luigi qui remonte à l’enfance, les origines de Peach, etc. Le seul personnage qui a vraiment une psychologie est Bowser, mais je n’en dirai pas plus. Et pour de vrai, je n’en reviens pas que les producteurs ont accepté de transformer la Luma de Mario Galaxy en ce qu’elle est dans le film, j’ai trouvé cela hors sujet. Vous le verrez par vous-même.
Malgré tout, il y a des moments comiques, surtout lors des scènes avec Bowser. Il y a une tonne de références aux différents jeux de Nintendo qui feront plaisir aux fans. Gardez l’œil ouvert pour les trouver ! Bref, l’histoire est assez enfantine, simple, mais divertissante. Ne vous attendez pas à du renouveau en termes de mise en scène aussi !
Un film parfait côté visuel !
Gabriel : On parle ici d’un film d’animation adapté par Illumination, les papas de Détestable Moi et de Chantez. Ce qui signifie que ce n’est pas leur premier film d’animation et avec Universal Picture derrière, on s’aperçoit que tout est en place pour que le film soit d’une pure beauté.
Et c’est le cas ! L’animation est super bien réalisée et s’adapte très bien à notre plombier. Les décors des royaumes sont vraiment beaux. Que ça soit pour le Royaume Champignon ou celui des Kongs, le fan des jeux de Nintendo restera ébloui par les détails et les nombreux Easter Egg dissimulés. Les designs des Koopas, des Goombas, des Maskass ou encore de Kamek sont identiques à ce que l’on peut retrouver dans la série de jeux vidéo.
J’ai bien aimé l’adaptation des pouvoirs de la franchise, que ce soit la fleur de feu ou de glace, l’étoile d’invincibilité ou même la super feuille. Mais, je n’aurai jamais pensé qu’on aurait vu un super champignon : la façon dont c’est abordé est tout simplement parfaite et s’incruste bien dans l’univers qu’Illumination veut nous offrir.
Petit coup de cœur pour la partie qui s’inspire de la franchise Mario Kart, la Rainbow Road est tout simplement folle ! Je n’ai pas d’autres mots et sachez qu’à trois reprises, le film va se diriger vers des sections de jeu de plateforme et je peux vous assurer que mon petit cœur de gamin s’est mis à battre d’amour pour ce film !
Daphnée : On a plus besoin de prouver le talent d’Illumination avec leurs succès des dernières années, et Super Mario Bros: Le Film ne fait pas exception à la règle. Comme dit par Gabriel, les visuels des créatures tels que les Koopas, les pingouins ou les Toads sont identiques à ceux des jeux récents. On reprend aussi des éléments de certaines œuvres comme les habits de Bowser de Mario Odyssée ou le design de la feuille de Tanuki de Mario 3D Land. On retrouve aussi les différents obstacles des jeux de plateforme Mario Bros tels que les briques, les canons, et autres, ce qui fait bien plaisir !
Les couleurs sont vivifiantes et montrent bien le bonheur qui règne au Royaume Champignon. L’animation est réaliste : les mouvements faciaux permettent de bien lire les émotions et les mouvements physiques lors des combats sont cohérents. Les univers sont bien détaillés, comme le Royaume Champignon qui regorge d’éléments des jeux ou la Jungle des Kong qui nous semble plus hostile et plus tribale. Les différents costumes créés par les pouvoirs sont originaux et permettent de donner un repère visuel au spectateur. Le spectateur n’est absolument pas dépaysé. Bref, c’est un film très agréable à regarder.
Un produit Nintendo qui ne possède pas une bonne trame sonore, c’est rare en titi !
Gabriel : Nintendo s’est assuré que le film possède une bonne trame sonore, on parle quand même de Nintendo ! On retrouve ici des classiques des jeux de Mario. Par moment, la musique sera adaptée en orchestre ou de façon plus rythmique. Ce n’est pas une surprise, mais la chanson de rap du jeu Donkey Kong 64 s’y retrouve et vous donnera des frissons ! Mais le film possède aussi un bon mélange de chansons venant de la franchise Nintendo, mais aussi de gros succès comme Thunderstruck de AC/DC. Si je pouvais comparer la trame sonore du film en ce qui concerne les chansons hors Nintendo, je le comparerais aux films de la franchise Gardiens de la Galaxie.
Pour ma part, j’ai opté pour la version en français et qui est, en plus, doublée ici, au Québec. La traduction est encore une fois parfaite. Les chansons sont traduites, un peu comme Disney le fait avec leurs films d’animation. Pour les puristes, la chanson de la publicité des frères plombiers est traduite en québécois avec un accent italien : c’est juste parfait ! Puis, pour avoir rencontré Charles Martinet, l’acteur doubleur d’origine de Mario et de plein d’autres personnages de l’univers, bien, dans la traduction, c’est lui qui réalise le segment qui lui a été offert. En gros, le film possède une super bonne traduction.
Daphnée : Je pense que la trame sonore a été ce qui m’a le plus plu dans le film. J’ai adoré retrouver mes musiques favorites des jeux tels que le thème principal du premier Mario et celles de Super Mario 64. Avec leur adaptation en orchestre ou avec leur changement de ton, nous sommes parfaitement immergés dans l’univers. Il y a aussi plusieurs musiques connues telles que Take on Me qui sont cohérentes avec les scènes, bien que je trouve que ces chansons sont omniprésentes dans les films ces temps-ci. Cependant, elles rajoutent de l’émotion et contribuent à l’action des scènes. Je confirme le lien avec Les Gardiens de la Galaxie car ce sont surtout des musiques des années 80-90 qui sont entendues. J’ai beaucoup aimé les sons significatifs des créatures des jeux, comme le son aigu des Shy Guys ou le démantèlement des Dry Bones.
Dans mon cas, je suis allée voir le film en langue originale anglaise, et c’était excellent. Il va sans dire que les deux frères n’ont pas d’accent italien, car ils sont de New York, donc c’est cohérent. Chris Pratt fait un bon boulot, on reconnait à peine ses tonalités. La voix d’Anna Taylor-Joy est de la musique à mes oreilles, elle est si paisible et mélodieuse. Jack Black a aussi très bien réussi à rendre Bowser méchant, mais en même temps, attachant, et chapeau à ses performances musicales. Bref, les voix sont bonnes et on comprend très bien ce qu’ils disent.
Conclusion
Gabriel : Je suis quelqu’un de très objectif et quand on parle de Nintendo, je suis souvent plus exigeant car je suis un amateur des produits Nintendo. Le film de Super Mario Bros: Le Film frôle la perfection. Autre que l’histoire aurait pu être travaillée davantage, je ne le calcule pas comme un grand défaut pour ce film. Le film est parfait. Le développement des personnages est super, les deux scènes postcrédit laissent envisager le mieux pour la suite des choses. La trame sonore et le visuel du film sont parfaits. Le film adapte bien la franchise de notre plombier favori!
Daphnée : Dans mon cas, j’ai été un peu déçue du film, car j’avais de grandes attentes. L’histoire m’a laissée sur ma faim et il y a trop de raccourcis en termes de scénario. Il n’y avait pas assez d’explication sur l’univers pour que certaines solutions soient cohérentes. Par contre, si vous voulez un film divertissant, avec une bonne animation et d’excellentes musiques, Super Mario Bros: Le Film pourra vous convenir. Tout bon fan des jeux se réjouira des clins d’œil dispersés un peu partout ! Je pense bien qu’il y aura des suites, ce qui peut, selon moi, être quitte ou double. Soit ça sera meilleur, soit l’univers va s’essouffler.
Nom du film | Super Mario Bros.: Le Film |
Date de sortie | 5 avril 2023 |
Réalisateur | Aaron Horvath, Michael Jelenic |
Scénario | Matthew Foghel |
Producteur | Shigeru Miyamoto, Christopher Meledandri |
Distributeur | Universal Pictures |
Genre | Film d’animation |
Bande originale | Brian Tyler, Koji Kondo |
Langue | Anglais et Francais |