Embracer Group continue de grandir en rachetant des studios québécois de renom

Patrick Tremblay
Patrick Tremblay
lecture de 5 minutes

En pleine expansion et venant de racheter Asmodee récemment, Embracer Group mets la main sur Eidos Montréal, Square Enix Montréal, Crystal Dynamics et les franchises de jeux rattachés aux studios pour 300 millions

Depuis plusieurs semaines déjà, je parlais de rumeurs qui disaient que Square Enix allait être racheté, probablement, par PlayStation. Alors voilà que les rumeurs se dévoilent mais d’une façon dont je ne pouvais m’imaginer. Embracer Group, connu au départ comme étant THQ Nordic, a dépensé plus de 8 milliards de dollars depuis les dernières années pour racheter des studios, des licences et prendre de l’expansion.

Voilà donc qu’Embracer Group vient de mettre la main, pour la modique somme de 300 millions de dollars, sur les studios Crystal Dynamics, Square Enix Montréal ainsi qu’Eidos Montréal, trois studios du géant Square Enix, ainsi que ses quelques 50 franchises comme Deus Ex, Thief, Tomb Raider, Legacy of Kain et Soul Reaver.

La montée en puissance d’Embracer Group est l’une des histoires les plus surprenantes et quelque peu déconcertantes du monde ludique car la société continue d’acquérir tout ce sur quoi elle peut mettre la main, apparemment sans beaucoup de lien ni de raison. En regardant les achats les plus récents, Embracer a acheté Gearbox Software (Borderlands), Perfect World Entertainment (Neverwinter), 3D Realms (Duke Nukem), Saber Interactive (Crysis Remastered, le portage de The Witcher 3 sur Switch, World War Z), l’éditeur de jeux de table Asmodee et l’éditeur de bandes dessinées Dark Horse, l’agence de presse Sandbox Strategy, sans oublier de nombreux petits studios et multiples petites compagnies. En fait, pour faire simple, c’est plus d’une centaine de studios de développement interne répartis au sein d’une dinzaine de filiales internationales que possède la firme suédoise. Y a-t-il vraiment une stratégie quelque part?

Eh bien, il semblerait que l’approche dispersée de l’entreprise fasse partie de sa stratégie. En fait, Lars Wingefors, PDG d’Embracer Group, vise à gagner le plus d’argent possible avec une large gamme de jeux et de produits plus petits. C’est, ainsi, beaucoup moins risqué et, de plus, ça évite au géant de se faire racheter à son tour.

Honnêtement, je m’attendais à ce que Crystal Dynamics rejoigne Microsoft sachant que le studio travaille sur le prochain Perfect Dark. Mais force est d’admettre qu’Embracer Group a été plus rapide sur ce coup-ci.

“Embracer a été particulièrement impressionné par le riche portefeuille de propriété intellectuelle originale des studios, abritant des marques au potentiel mondial avéré comme Tomb Raider et Deus Ex, et démontrant la capacité à créer des jeux AAA avec des bases de fans importantes et croissantes. Il existe des opportunités intéressantes de croissance organique des studios afin de maximiser leurs opportunités commerciales.”

Lars Wingefors, PDG d’Embracer Group

Qui sait? Avec ce rachat, nous aurons peut-être la chance de voir certaines franchises renaitre, sachant que bon nombre de fans étaient déçus de la façon dont Square Enix avait changé la saga de Lara Croft, sans oublier que les excellents jeux comme Deus Ex ou même Thief étaient tombés dans les oubliettes depuis fort longtemps.

Le seul point qui, pour ma part, me surprend… c’est au niveau de la valeur de rachat. Microsoft a racheté Activision-Blizzard pour 69 milliards de dollars et ZeniMax Media pour 8,1 milliards de dollars. De son côté, Sony a racheté Bungie pour 3,6 milliards. Embracer Group a racheté, en mars, Asmodee pour 3 milliards et Gearbox pour 1,3 milliards… alors comment se fait-il que Crystal Dynamics, Square Enix Montréal, Eidos Montréal et plus de 50 franchises de jeux n’aient valu que 300 millions? C’est assez étonnant, vous ne trouvez pas?

Du côté de Square Enix, ceux-ci ont déclaré que cette somme permettra à l’entreprise d’investir dans le Cloud Gaming et le blockchain (les NFT).

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Père de famille, gamer, chroniqueur pour Métro Média, développeur de jeu indépendant et programmeur dans la vie de tous les jours : j'initie mes enfants au plaisir du gaming avec les classiques des anciennes générations ainsi que les jeux récents.
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