Cet accélérateur/incubateur procure aux studios indépendants d’ici les conditions pour croître
Marquant une révolution dans l’industrie québécoise du jeu vidéo, la nouveauté FORWARD: Escape the Fold de Two Tiny Dice (lancement prévu le : 29 mars prochain et notre test arrivera bientôt) est le fruit du travail réalisé par le collectif Indie Asylum.
Celui-ci agit comme un fonds d’investissement et un accélérateur/incubateur pour les studios indépendants québécois. L’objectif? Donner un élan à ces entreprises émergentes et assurer leur pérennité pour qu’elles rivalisent un jour avec les grands noms de ce secteur. L’organisation regroupe déjà une dizaine de studios et elle entend accroître son écurie au cours des prochains mois.
Fortifier une industrie
FORWARD: Escape the Fold met en vedette un héros qui combat de terrifiants monstres dans un monde souterrain, tout en récoltant divers objets pour accroître sa puissance. Au programme : du plaisir instantané et une expérience toujours stimulante bonifiée par la possibilité d’établir des stratégies gagnantes. Conçu par Christophe Coyard, du studio Two Tiny Dice, ce jeu pour PC et Mac traduit de manière concrète de la mission d’Indie Asylum.
En effet, le groupe soutient les créateurs en leur prêtant des ressources spécialisées au besoin (artistes, vidéastes, musiciens, experts des effets spéciaux, etc.) et pour le volet d’édition, en fournissant le support marketing (médias sociaux, stratégie) et en relations publiques.
« Le Québec compte un nombre exceptionnel d’artistes et de créateurs de jeux. Or, nous voulons bonifier leur passion et leur talent en faisant d’eux des gestionnaires qui deviendront des champions en affaires. »
Christopher Chancey, cofondateur d’Indie Asylum, président de La Guide du jeu vidéo du Québec et fondateur, président et chef de la direction de ManaVoid Entertainment
« Notre but est de leur inculquer une culture entrepreneuriale. Nous les incitons à aller au-delà de la démarche artistique et créative en se préparant à devenir chefs de la direction. Par exemple, nous les familiarisons avec diverses composantes d’affaires : charte comptable, budget, production, tenue de livres, etc. Chaque studio s’en trouvera renforcé et fortifiera l’industrie québécoise du jeu. »
Pascal Nataf, cofondateur d’Indie Asylum et président de la firme de jeux narratifs et éducatifs Affordance Studio
Financement et commercialisation
Même si le nombre de studios québécois a quintuplé en 10 ans pour s’établir désormais à 400 (avec 15 000 employés), Indie Asylum identifie certains enjeux majeurs pouvant nuire à la croissance de ce milieu.
Une autre de ses missions est donc de favoriser le développement du financement privé dans un secteur où le capital intelligent demeure trop peu présent, estime Christopher Chancey. De plus, Indie Asylum œuvre à la mise en marché – ici et dans le monde – des jeux conçus au Québec afin de conserver chez nous les aspects associés à la propriété intellectuelle.
« Aujourd’hui, 87 % des emplois dans le jeu vidéo au Québec sont liés à des organisations dont le siège social se trouve à l’étranger. Nous désirons inverser la situation pour que les dollars générés par les talents d’ici restent ici. »
Pascal Nataf
Enfin, parce qu’Indie Asylum réunit environ 150 professionnels de l’industrie du jeu vidéo (développeurs, organisateurs d’événements, spécialistes en marketing, experts en réalité virtuelle et augmentée, etc.), il mutualise aussi les forces de chacun dans l’optique de les mettre au service de ses membres.