Balan Wonderworld fait partie de ces jeux qui est destiné à faire couler de l’encre et à diviser les critiques, donnant des évaluations extrêmement variées
Le jeu Balan Wonderworld est un jeu d’inspiration artistique qui vous entraînera dans un monde merveilleux à sa façon. Crevons l’abcès tout de suite, chers amis, car malgré sa mécanique de jeu désuète, sa trame sonore extraordinaire, son équilibre de difficulté à revoir et ses graphismes passés date, le jeu demeure néanmoins bien exécuté.
L’histoire de Balan Wonderworld
La campagne de Balan Wonderworld est présentée via de superbes cinématiques. Vous incarnez soit Léo ou Emma qui, en proie au désespoir, décide de suivre une étrange créature jusque dans un sorte de cabaret/musée/théâtre qui semble abandonné où vous y attend le maitre des lieux : Balan. Il semble déjà savoir que vous êtes à la recherche de quelque chose de perdu : votre coeur. Suite à une jolie prestation haute en couleur, il vous ouvrira les portes de l’Ile des Tims, ces étranges petits animaux tout ronds.
Sur l’Ile des Tims, vous pourrez voyager dans non pas moins de douze mondes différents possédants chacun deux niveaux et un boss final, chacun lié à une thématique bien à lui. Chaque thématique, en fait, est liée à la déception d’une personne à quelque part. C’est alors que le méchant Lance, le double maléfique de Balan, évoque le Denied sur les personnes en prise avec la déception et leur monde, créant ainsi des monstres redoutables qu’il faudra vaincre en sautant sur leur tête ou en utilisant des capacités diverses.
Honnêtement, les niveaux ne sont pas si difficiles que cela car les ennemis sont peu nombreux et tellement faciles à vaincre! Néanmoins, il reste à réussir les puzzles et passer au travers chaque niveau. Pour accéder aux différents mondes, vous devrez trouver les statuettes dorées à l’effigie de Balan qui sont cachés ça et là pour obtenir le nombre nécessaire de statuettes qui vous permettra de déverrouiller les mondes suivants.
D’ailleurs, c’est cette partie du jeu qui le rend on ne peut plus difficile car ces fameuses statuettes sont cachées un peu partout dans les niveaux, incluant derrière des murs destructibles ou même dans des ravins. Souvent, il vous faudra retourner dans des niveaux précédents à l’aide de costumes précis qui ne se trouvent pas dans le niveau où vous êtes afin de pouvoir utiliser une compétence particulière qui vous donnera accès à cette fameuse statuette.
Des costumes?
Balan Wonderworld est un jeu complexe dans sa simplicité. Vous n’avez qu’une seule action possible avec votre personnage, peu importe le bouton sur lequel vous appuierez. Là où l’action sera différente est lorsque vous aurez déverrouillé un des 80 costumes disponibles dans le jeu. Chaque costume possède une compétence qui l’avantagera dans certaines conditions.
Cela dit, aucun costume de ce jeu ne peut être considéré comme le “Costume Parfait” puisque les compétences que vous aurez seront soit pour l’exploration, soit pour le combat, soit complètement inutile. Par exemple : vous pouvez obtenir un costume qui vous permettra d’attaquer vos ennemis à distance ou un autre qui sera utile pour briser des pierres mais ce même costume ne peut pas sauter. D’un autre côté, vous pourrez en avoir un qui vous permet de sauter plus haut ou même de léviter mais sera quasi inutile en combat.
Et qu’en est-il du reste?
Soyons honnête, Balan Wonderworld a un point de vue tout de même très intéressant. Le fait d’être restreint à l’utilisation d’une seule compétence vous confronte à devoir revenir en arrière très souvent. Le fait de pouvoir jouer à ce jeu en mode coop localement est quelque chose d’amusant aussi car vous pouvez surmonter à deux tous les défis que le jeu vous proposera. Là où s’en est pénible, c’est sur le fait que le jeu manque totalement de mordant. Même les combats contre les boss, bien qu’ils soient très bien faits, sont trop faciles.
En bref, le jeu offre de belles cinématiques, une superbe trame sonore, de belles couleurs, des boss spectaculaires et un beau concept mais tout le reste est tellement mal géré qu’on a l’impression que Yuki Naka, le célèbre programmeur derrière Sonic the Hedgehog, s’est contenté d’offrir que le minimum requis pour avoir un jeu fonctionnel.
En bout de ligne, le plus malaisant sera de payer 79,99$ pour ce jeu qui vous prendra environ 12 ou 13 heures de votre vie à appuyer sur un seul bouton et à changer de costume avec un temps de chargement entre chacun d’eux.
Un énorme “Merci” à Square Enix pour la copie du jeu!