La deuxième guerre mondiale est un moment clé pour bien des jeux de guerre et Call of Duty en fait partie
Conçu par Sledgehammer Games, adapté sur PC par notre bon studio québécois Beenox et édité par Activision, le tout nouveau jeu de la franchise Call of Duty, intitulé Call of Duty: Vanguard, vous amène en plein coeur de la deuxième guerre mondiale, affrontant l’armée rouge qui détruit tout sur son passage.
Cette année, l’approche de Vanguard demeure le principe traditionnel des jeux de guerre qui englobent la deuxième guerre mondiale mais, malheureusement, sans réel point de vue différent de ce qui a déjà été fait par le passé :
- les affrontements en Normandie axé sur l’opération Tonga, épisode que nous avons pu vivre dans le tout premier Call of Duty;
- l’invasion allemande de Stalingrad de 1942 ainsi que la défaite de 1943, jouable dans Call of Duty 2, Call of Duty: Finest Hour, Call of Duty: World at War et Call of Duty: Black Ops;
- les assauts en Afrique du Nord peu avant la Siège de Tobrouk de 1941 et la deuxième bataille d’El Alamein de 1942, moments de Call of Duty 2 et Call of Duty: Finest Hour;
- le classique moment de la chute de Berlin qui se jouent dans la plupart des Call of Duty.
En fait, la seule mission que vous risquez de faire pour la toute première fois, la plus excitante de tous à mes yeux, est la fameuse bataille de Midway. Cette importante bataille sur le Pacifique sera jouable et, croyez-moi, le résultat est spectaculaire!
Il ne faut pas en vouloir à Sledgehammer Games d’avoir fait ces missions car, après tout, nous ne pouvons pas demander aux développeurs de réécrire l’histoire ou pire, de se concentrer sur des moments insignifiants de la guerre. Là où il faut néanmoins donner à César ce qui appartient à César, c’est que la cohérence, la narration et le sens dans lequel le jeu vous propulse est parfait.
Un mode histoire complet, intense et difficile
Bien que Call of Duty soit reconnu pour être un jeu “du pareil au même”, leur mode histoire est souvent ce que les gens adorent. Un cinq ou six heures d’adrénaline intense avec des coups de feu, des explosions, des véhicules couverts de flammes qui font des acrobaties aériennes, une bombe posée qui explose dans la fraction de seconde où vous réussissez à vous placer à couvert, etc.
C’est, encore une fois, ce que propose ici Vanguard avec son histoire situé à la fin de la deuxième guerre mondiale, lorsqu’une unité de soldats appelée la Task Force est appelée à trouver un secret militaire bien gardé, le Projet Phénix. C’est alors que les Britanniques Arthur Kingsley et Richard Webb, la russe Polina Petrova, l’Américain Wade Jackson, l’Australien Lucas Riggs et l’Européen Novak doivent se rendre à Hambourg pour trouver les documents secrets et seront pour la plupart capturés.
Interrogés par les Allemands, nous découvrirons donc l’histoire de chaque personnage ainsi que ce qu’ils ont vécu pendant la guerre au-travers des années, revivant les moments mentionnés antérieurement.
À la fois intense et difficile, le jeu vous en fera vivre de toutes les couleurs avec ses superbes graphismes, les représentations des grands lieux, les cinématiques intenses et l’excellente trame audio proposée. Muni du casque Pulse 3D de Sony, laissez-moi vous dire que les balles fusaient de toute part et nous pouvions facilement savoir à quel endroit se trouvait l’ennemi dans l’environnement spatial.
Quelques petits moments de freeze sont venus gâcher un peu l’expérience de jeu, laissant l’action continuer pendant que les images demeuraient gelées à l’écran. À un des moments, ce crash visuel m’a même coûté la vie car, dans le feu de l’action, je n’ai plus me cacher pour éviter les balles. Ajoutez à cela des moments où les cinématiques venaient couper l’action avec une différence de volume et de visuel, saisissant par moment.
Un bon FPS se doit d’offrir un arsenal varié et Vanguard offre la crème de la crème en terme d’armes à feu et de personnalisation.
Gabriel Smith, chroniqueur
Un arsenal qui envoie du lourd mais…
Un des points les plus plaisants du jeu, autant en mode histoire qu’en mode multijoueur, est l’arsenal d’armes proposé. Nous avons près d’une quarantaine d’armes, sans oublier les grenades, les mines et autres pièces d’équipements qui se rajoutent à la liste. Comme m’en a fait part Gabriel, qui a la possibilité d’y jouer également, Vanguard offre définitivement un arsenal varié et la crème de la crème en terme d’armes à feu.
De plus, vous aurez la possibilité, en mode multijoueur, de personnaliser vos armes avec de multiples accessoires comme des bouches de canon, des crosses, des viseurs et plus encore.
Un point qui, malheureusement, peut être considéré comme un point faible pour le jeu, est que celui-ci n’est que très peu, voire pas du tout, adapté pour les joueurs occasionnels. Les meilleures pièces d’équipements ainsi que les accessoires optimaux sont réservés à ceux et celles qui auront déverrouillés celles-ci à force de progresser en ligne, d’avoir gagné de l’expérience, d’avoir monté les niveaux de leurs armes, etc. Ceci implique donc que pour une personne qui ne peut offrir qu’une petite heure de jeu en multijoueur par-ci, par-là, se retrouvera vite à la ramasse à tenter de vaincre des adversaires qui auront vite fait de tout déverrouiller au maximum.
Du point de vue technique
La direction artistique de Vanguard est excellente. Visuellement époustouflant, le jeu éprouve néanmoins quelques lacunes étranges, surtout au niveau des visages des personnages. En effet, la plupart des visages sont souvent d’apparence lisse, souvent sans trace des effets de la vie. Vous allez peut-être trouver que je suis trop critique de faire mention de tels détails mais, pour ne citer qu’un exemple, une personne mourante, dans une ville en ruine qui vient d’être attaquée, se fait tirer et s’écroule au sol. Vous finissez par vous approcher de cette personne mourante affalée au sol qui vous parlera et, étrangement, sa barbe est bien mise et propre, son visage semble doux comme de la peau de bébé, aucune tache de saleté, de poussière ou peu importe. Lorsque vous considérez le fait que vous pouvez voir vos bras sales, cicatrisés, avec du sang et des taches partout, ça fait un sacré contraste.
Au niveau de l’audio, tout est superbement bien agencé et les bruits environnementaux jumelés à l’action sont tout simplement géniaux. De ce côté, la seule chose que je peux reprocher est la désynchronisation des lèvres par rapport aux dialogues qui, heureusement, sont entièrement en français et possédant un bon jeu d’acteur. D’ailleurs, Gabriel et moi-même partageons le même opinion suivant : nous levons notre chapeau à Dan Donohue, l’acteur derrière le rôle de Hermann Freisinger, pour sa performance dans le jeu ainsi que celui de Dominic (Merry Brandebouc) Monaghan, dans le rôle de Jannick Richter.
Le mode multijoueur comporte une vingtaine de cartes de différente taille ainsi que de multiples modes de jeu qui sont aussi plaisantes les uns des autres, incluant les matchs à mort, matchs à mort par équipe, les points de contrôle, etc. Heureusement, il semblerait que les développeurs aient compris des erreurs de Call of Duty Black Ops: Cold War : le mode multijoueur a ajouté les modes “Champion’s Hill” avec de superbes tournois, le nouveau mode points de contrôle mobile qui est l’équivalent de Quartier Général mais dont l’objectif se déplace en permanence, ainsi que les environnements de Castle, Dome et Sub Pens de Call of Duty: World at War qui font un retour en force et, finalement, la carte Freighter, de Call of Duty 4: Modern Warfare, est également de retour.
Bien entendu, le fameux mode Zombies est également de retour dans ce nouveau titre, offrant une nouvelle fois la possibilité de vaincre une horde de morts-vivants du troisième Reich sur des champs de batailles européens. Malheureusement, le mode demeure le même que ses prédécesseurs, proposant des vagues de créatures à vaincre avec vos amis afin de tenir le plus longtemps possible, n’offrant que très peu de changement mis à part le visuel génial. Cela dit, il y a tout de même quelques ajouts : des boosts appelés Covenants qui pourront vous redonner de la santé à chaque fois que vous tuez un ennemi avec vos poings, recharger plus rapidement, faire revivre vos alliés plus rapidement et plus encore. Combiné aux quatre compétences ultimes combinés avec les concepts de classes Tank, DPS et soigneur, vous aurez donc quelques avantages sous la main.
En conclusion
Call of Duty: Vanguard est un jeu complexe à juger. Il possède un excellent mode histoire mais, comme à chaque fois, très court. Pour certains, cette dose d’adrénaline est parfaite tandis que pour d’autres, il en faut plus. Le mode multijoueur est complet puisqu’il possède plus de 20 cartes et un lourd arsenal d’armes. Néanmoins, des gens trouveront le moyen de critiquer la taille des cartes et en espérer de plus grandes alors que d’autres les aiment tel quel. Finalement, le mode Zombies propose un moment de défoulement intense, avec des ajouts pour facilité les nouveaux venus, avec des créatures dignes d’un bon Doom-like mais, encore une fois, il s’agit d’un mode aimé par certains et moins par d’autres.
Au final, je vous dirais que Call of Duty: Vanguard a réussi globalement à améliorer son mode en ligne et offrir un excellent mode histoire avec, comme mémorable moment, la reconstitution de la bataille de Midway.
Autre point plaisant, Activision a confirmé qu’il y aurait pour un an de nouveau contenu gratuit pour lequel vous n’aurez pas besoin de payer en aucun moment. Attendez-vous donc à recevoir de nouvelles cartes multijoueur et autres nouveautés pendant cette période.
Un énorme “MERCI” à Activision pour les copies du jeu.
Call of Duty: Vanguard
89.99$
Pour
- Très beau visuellement
- Une vingtaine de cartes en mode multijoueur
- Un an de contenu gratuit
- La trame sonore géniale
- Deux nouveaux modes de jeu en ligne
Contre
- La campagne n'est pas très inspirée
- Quelques freezes agaçants en mode histoire ou en ligne
- Problématiques de groupes qui se déconnectent en ligne
- Les visages des personnages