TEST – Deathbound

Patrick Tremblay
lecture de 9 minutes

Fans de jeux soulslike, voici un jeu intéressant qui mérite un léger coup d’oeil

Deathbound, développé par le studio indépendant Trialforge Studio, est un jeu qui désire promettre une immersion totale dans un univers sombre et captivant, mêlant action intense et stratégie fine. Ce jeu, souvent comparé aux célèbres titres Soulslike, propose un défi relevé et une profondeur narrative plus qu’intéressante.

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Une histoire complexe et étrange

Deathbound nous entraîne dans un monde dystopique, dévasté par des forces occultes et mystérieuses. Vous incarnez un héros ressuscité par une entité énigmatique qui vous confie la mission de rétablir l’équilibre entre la vie et la mort. Le scénario est riche, complexe et assez étrange, en fait. Possédant des rebondissements qui maintiennent constamment l’intérêt du joueur, nous aurons la chance de voir évoluer chaque personnage rencontré dans l’histoire, ceux-ci étant des “essences” qui sont, en fait, les âmes des personnages. Chacun d’eux a une histoire à raconter, souvent sombre et mélancolique, ajoutant de la profondeur à l’univers du jeu. Les choix que vous faites influenceront également le déroulement de l’intrigue, offrant plusieurs fins possibles et une rejouabilité assez toute significative.

Des environnements détaillés mais d’un niveau moindre

Graphiquement, Deathbound propose des environnements détaillés et immersifs. Les jeux de lumière et d’ombre créent une atmosphère oppressante qui colle parfaitement à l’ambiance du jeu. En revanche, malgré la beauté des décors, nous avons vu beaucoup mieux ces dernières années et ce, même du côté de studios indépendants. Les graphismes sont jolis mais, malheureusement, ils n’atteignent pas le niveau d’excellence de certains titres récents. Chaque zone explorée, qu’il s’agisse de vestiges de la race humaines ou mêmes des endroits obscures et lugubres, est conçue avec soin pour immerger le joueur dans ce monde désolé. Les animations des personnages et des ennemis sont fluides et réalistes, rendant chaque combat impressionnant, même ceux les plus simples et qui semblent les plus faciles. Le design des créatures, souvent terrifiant et dégoûtant, est un mélange fascinant d’horreur et de beauté.

Une bande-son mélodramatique mais qui manque de “punch”

La bande-son de Deathbound mérite une mention spéciale. Celle-ci a été composée par des artistes brésiliens et elle accompagne somme toute assez bien les différentes phases du jeu. Hélas, je dois dire, bien que la musique soit agréable à écouter, elle manque de saveur et ne laisse pas une impression durable. Les mélodies mélancoliques résonnent lors des moments de calme, tandis que les thèmes épiques et dramatiques s’intensifient pendant les combats. Les effets sonores sont, de leur côté, assez impressionnants car chaque arme possède son propre son distinctif. Les bruits ambiants, tels que les craquements ou les gémissements lointains, renforcent l’immersion et accentuent l’atmosphère oppressante du jeu.

Le premier Soulslike qui gère une équipe

Deathbound se distingue particulièrement par son gameplay exigeant, rappelant les célèbres titres de la série Soulslike. Les contrôles sont intuitifs, permettant une prise en main rapide, mais ne vous y trompez pas : la maîtrise de votre personnage demandera du temps et de la pratique car vous aurez la possibilité de récupérer des essences qui vous permettront d’être un one man army. Les essences amassées vous permettront de vous transformer en de multiples classes qui possèdent leurs propres compétences, armes et même personnalité. Combattre des ennemis et des boss en changeant simultanément de classes pour effectuer des combos dévastateurs n’aura jamais été aussi satisfaisant.

Le système de combat, honnêtement, est dynamique et requiert une bonne dose de stratégie et de précision. Les combos et les attaques spéciales offrent une grande variété tandis que les esquives et les parades sont cruciales pour survivre aux affrontements les plus redoutables. Chaque combat est un défi, demandant patience et habileté, et chaque victoire est d’autant plus gratifiante.

La mécanique des classes, quant à elle, ajoute une dimension stratégique importante car il est crucial de choisir la bonne essence en fonction de la situation. En explorant et en expérimentant avec les différentes essences, vous découvrirez de nouvelles façons d’aborder les défis du jeu, renouvelant constamment l’intérêt et la dynamique du gameplay.

Pour être endurant, il faut avoir de la vitalité!

Une des particularités les plus marquantes de Deathbound mis à part la gestion des classes est la gestion de l’endurance, directement liée à vos points de vie. En effet, plus vous perdez de vie, moins vous avez d’endurance. Cela signifie que si vous êtes blessé, vos capacités à frapper, parer, esquiver et courir sont réduites. Cette mécanique ajoute une couche supplémentaire de difficulté et, je dirais même, un certain réalisme, obligeant les joueurs à gérer prudemment leurs ressources et à réfléchir stratégiquement avant chaque action. Chaque combat devient ainsi un exercice de gestion des risques où la moindre erreur peut être fatale.

Un environnement vaste mais fâcheusement linéaire

L’exploration est au cœur de l’expérience de Deathbound. Cependant, le jeu se révèle assez linéaire et possède très peu de zones secrètes à découvrir, ce qui peut décevoir les amateurs d’exploration. Chaque zone est remplie de pièges, de passages cachés et de trésors précieux récompensant les joueurs les plus curieux et les plus persévérants mais la plupart sont visibles et ne proposent pas de réels défis d’obtention. Les checkpoints sont rares et bien placés, ajoutant une tension constante et une satisfaction immense lorsque l’on parvient à les atteindre sans mourir.

Un Soulslike qui peut être intense

Deathbound n’est pas pour les âmes sensibles. La difficulté du jeu est élevée avec des ennemis impitoyables et des boss redoutables. Devoir gérer les essences, l’endurance et l’environnement devient un défi parfois frustrant. Cependant, le sentiment de progression et d’accomplissement est tout aussi omniprésent, incitant les joueurs à persévérer malgré les échecs.

Pour conclure

Deathbound est une tentative louable de Trialforge Studio pour faire son entrée dans le monde des jeux vidéo et se démarquer dans le genre des Soulslike. Avec une histoire captivante qui se révèle fort intéressante au fil de la progression dans le jeu et des mécaniques de jeu intéressantes comme le système d’essences et la gestion de l’endurance liée aux points de vie, le jeu possède des aspects innovants.

Cependant, il risque malheureusement de se perdre dans les torrents de jeux Soulslike qui sortent depuis quelques années. Les graphismes, bien que jolis, ne rivalisent pas avec les meilleurs titres récents et la musique, bien que plaisante, manque de saveur. Le jeu étant assez linéaire et possédant très peu de zones secrètes à découvrir pourrait en décevoir plus d’un qui, au final, vont préférer passer des centaines d’heures sur Elden Ring et son extension.

Au final, Deathbound est un jeu intrigant et plein de potentiel, mais il doit encore trouver sa place dans un genre saturé. Si vous êtes amateur de défis corsés et d’univers sombres, il mérite néanmoins d’être essayé pour ses idées originales et sa profondeur narrative.

Un énorme “Merci” à Trialforge Studio pour la copie du jeu!

Nom du jeu Deathbound
Date de sortie 8 août 2024
Développeur Trialforge Studio
Série  
Éditeur Tate Multimedia
Plates-formes PC, PlayStation 5, Xbox Series S|X
Genre Jeu d’action-aventure, Jeu Soulslike
Mode de jeu Solo
Langue Multilingue (français inclus)

Deathbound

39,99$
8

Graphismes

7.9/10

Trame Sonore

7.4/10

Jouabilité

8.1/10

Scénario

8.2/10

Durée de vie

8.5/10

Pour

  • Jolis graphismes
  • Belle bande sonore
  • Système de gestion des essences bien pensé
  • La fusion de l'endurance et de la vitalité est géniale
  • Les combats sont intenses

Contre

  • Les graphismes ne sont pas au goût du jour
  • La trame audio manque de punch
  • Le jeu ne propose pas assez pour se démarquer des autres Soulslike
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Père de famille, gamer, chroniqueur pour Métro Média, développeur de jeu indépendant et programmeur dans la vie de tous les jours : j'initie mes enfants au plaisir du gaming avec les classiques des anciennes générations ainsi que les jeux récents.
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