TEST – Découvrez le phénomène: Suicide Squad: Kill the Justice League

Paskal Emond
Paskal Emond
lecture de 13 minutes

Suicide Squad: Un jeu d’action où la légendaire équipe de méchants, nommée Task Force X, prend le contrôle pour affronter les plus grands héros de DC Comics dans un combat à mort pour la survie de Metropolis

Le jeu tant attendu de Rocksteady, Suicide Squad: Kill The Justice League, a finalement été lancé le 2 février 2024 après des années de promotion, de retards et de controverses. Le récit entourant le jeu a atteint des proportions épiques, suscitant des attentes mitigées. Certains espèrent son échec, tandis que d’autres souhaitent son succès, espérant que Rocksteady a créé un jeu exceptionnel.

Un concept révolutionnaire?

L’idée de Suicide Squad: Kill the Justice League a été semée dès 2016, après le succès mitigé du film éponyme. Rocksteady Studios, le studio derrière la série acclamée Batman: Arkham, a été chargé de donner vie à cette vision audacieuse. Le concept de permettre aux joueurs d’incarner les membres du Suicide Squad (Task Force X) dans une mission visant à éliminer les membres corrompus de la Justice League a immédiatement suscité l’excitation et l’anticipation des fans du monde entier.

Le jeu a été mal reçu pour plusieurs raisons. Tout d’abord, des critiques ont émergé concernant les retards dans son développement, suscitant des inquiétudes quant à sa qualité et à son achèvement. De plus, lors de sa première présentation, les fans ont été déçus par le manque de gameplay concret et par les informations limitées fournies sur le jeu. Les attentes élevées liées à la franchise Suicide Squad et à l’univers DC Comics n’ont pas été entièrement satisfaites, certains joueurs estimant que le jeu ne répondait pas à leurs attentes en termes de qualité, de gameplay et de contenu.

Un scénario intriguant sans plus, gâché par du “Grinding”

L’histoire se déroule dans un univers alternatif sombre où la ville de Metropolis est sous le contrôle tyrannique de la Justice League. Les héros, autrefois vénérés, sont désormais corrompus, agissant contre les intérêts de l’humanité plutôt que pour les protéger. Les membres du Suicide Squad – Harley Quinn, Deadshot, Captain Boomerang et King Shark – sont recrutés pour une mission suicide : éliminer les membres corrompus de la Justice League, y compris Superman lui-même.

L’histoire révèle que la Justice League agit de manière chaotique en raison du plan maléfique de Brainiac, l’ennemi emblématique de Superman. Brainiac vise à prendre le contrôle de la planète en manipulant l’esprit des membres de la Justice League, entraînant destruction et chaos à grande échelle. Le Suicide Squad est alors appelé pour éliminer la Justice League. Bien que l’intrigue initialement familière se diversifie de manière intéressante vers le milieu du récit, certains clichés de bandes dessinées peuvent ternir les grandes révélations. Cependant, le récit bénéficie d’un niveau de narration rappelant les jours glorieux d’Arkham, grâce au travail remarquable de conception des personnages et au scénario qui donne vie à chaque membre du casting, jonglant habilement entre le charme et l’insupportable.

En moyenne, il vous faudra entre 9 et 12 heures pour terminer l’histoire principale, y compris les cinématiques et les combats de boss contre les membres de la Justice League. Bien que cette durée puisse vous sembler courte pour un jeu à plein tarif, elle ne prend pas en compte l’exploration complète de Metropolis, les énigmes du Riddler, les dialogues entre les membres du Suicide Squad et les activités secondaires.

Au-delà de l’intrigue principale, le jeu se présente comme un service avec de nombreux contenus additionnels à venir. Pour les joueurs souhaitant atteindre 100% du jeu, cela peut prendre entre 30 et 50 heures environ, en fonction du contenu de fin de jeu, notamment les Incursions, qui exigent du farming pour obtenir le butin nécessaire aux trophées. De plus, certains trophées nécessitent d’atteindre le niveau maximum avec chaque personnage du squad, impliquant ainsi une certaine quantité de grind.

Exploration de thème profond

Au-delà de l’action explosive, Suicide Squad: Kill the Justice League explore des thèmes profonds tels que la moralité, la loyauté et le sacrifice. Les joueurs sont confrontés à des choix difficiles alors qu’ils naviguent dans un monde où les lignes entre le bien et le mal sont devenues floues. L’intrigue captive les joueurs avec des rebondissements inattendus et des moments poignants, les laissant accrochés à chaque instant de l’aventure.

Un quatuor qui ne passera pas à l’histoire mais…

L’une des forces du jeu réside dans ses personnages emblématiques. Harley Quinn, avec son esprit vif et son caractère imprévisible, Deadshot, le tireur d’élite redoutable, Captain Boomerang, le maître des explosifs, et King Shark, la brute au grand cœur, offrent une variété de styles de jeu.

Harley Quinn, autrefois psychiatre du Joker, est devenue une force imprévisible de la nature, mêlant folie et intelligence dans ses combats. Deadshot, un tireur d’élite redoutable, est hanté par son passé tragique mais reste déterminé à accomplir ses missions avec précision. Captain Boomerang, un escroc australien expert en armes de jet, apporte une touche d’humour et de ruse à l’équipe. Enfin, King Shark, un demi-requin anthropomorphe, incarne la force brute de la Suicide Squad, déchirant ses ennemis avec ses dents acérées.

Les joueurs auront également l’occasion de découvrir d’autres personnages notables de l’univers DC, y compris les membres de la Justice League eux-mêmes, tels que Superman, Batman, Wonder Woman, Green Lantern et Flash, qui se dressent sur le chemin de la Suicide Squad.

Chaque personnage du jeu possède ses propres compétences spéciales et capacités, offrant aux joueurs une variété de styles de jeu à explorer. En naviguant à travers les défis qui se dressent devant eux, les membres de la Suicide Squad devront faire face à leurs propres démons intérieurs tout en luttant contre les forces du mal pour sauver la ville de Metropolis et le monde entier.

Une virée en ville?

La ville a changée, passant des rues sombres et sinistres de Gotham City à la ville de Metropolis. Autrefois le champ de bataille de Superman et de la Justice League, Metropolis est maintenant presque déserte, occupée principalement par les troupes de Brainiac et de l’ARGUS. Ce monde ouvert, initialement conçu comme une métropole vivante, est transformé en une arène de combat, reliant les missions principales et secondaires, tout en offrant un système de déplacement agréable à travers la ville grâce à des jetpacks, des grappins, et des parcours.

Il faut admettre que Metropolis est visuellement impressionnante, avec l’Unreal Engine 4, mais les missions confiées par Amanda Waller deviennent rapidement redondantes et, soyons honnêtes, répétitives, se résumant souvent à défendre, survivre, éliminer et escorter. Malgré quelques variations dans les conditions de réussite, cela ne parvient pas à dissiper la monotonie persistante. Les défis et collectibles disséminés sur la carte, ainsi que les rares séquences en véhicule, n’apportent que peu de changements à cette dynamique répétitive. Car au final, le jeu nous ramène à la même base, c’est-à-dire accomplir des missions et récolter notre butin, ce qui est considéré comme un looter-shooter.

Une coopération à demi teinte

Gros point négatif de mon côté, avec Suicide Squad, la coopération est au cœur de l’expérience conçue par les studios britanniques qui cherchaient à créer un jeu multijoueur après les trois aventures solo de la série Arkham. Bien que Kill the Justice League puisse être terminé en solo avec des coéquipiers contrôlés par l’IA, le jeu a été conçu pour être joué à quatre “humains”. C’est dans cette configuration que l’aventure prend tout son sens et révèle son potentiel, même si cela n’efface pas les défauts mentionnés précédemment. Les synergies spontanées entre les membres de l’escouade et le simple plaisir de combattre Superman entre amis constituent l’essence même de ce jeu de tir avec butin. De plus, le netcode et le matchmaking encouragent efficacement à plonger dans Metropolis avec des amis. Dans ces conditions, pourquoi se priver?

Une réalisation technique et une bande-son impressionnante

Le jeu offre une réalisation technique impressionnante, avec des graphismes à couper le souffle et une jouabilité fluide. Chaque détail de Metropolis est rendu avec un soin méticuleux, des rues animées aux monuments emblématiques. Les effets visuels dynamiques et les animations réalistes plongent les joueurs dans l’action, créant une expérience immersive inoubliable.

Il est également accompagné d’une bande-son originale qui amplifie l’ambiance sombre et intense du jeu. Les compositions musicales dynamiques renforcent l’immersion des joueurs dans l’univers du jeu, ajoutant une dimension supplémentaire à l’expérience globale.

Conclusion? c’est ce que nous allons analysé

Rocksteady Studios a réussi à atteindre son objectif en dépeignant les grands héros de DC comme défaits. Cependant, le jeu, bien qu’habile en tant que jeu de tir, souffre de son manque de nouveauté et de sa difficulté à maintenir l’intérêt des joueurs. Néanmoins, ses qualités visuelles, sa mise en scène et son écriture humoristique offrent une expérience de jeu plaisante. Bien que le jeu intègre des éléments de jeu de rôle avec une progression régulière de la Task Force X, la réussite de la mission suicide de Rocksteady demeure incertaine mais tout de même agréable à jouer, oscillant entre succès et échec.

Quand on y pense, c’est regrettable, surtout après le fiasco de Marvel’s Avengers, dont il semble partager les défauts : ennemis simples, missions répétitives, IA basique et courte durée de vie. Les missions semblent être des exercices répétitifs, avec des ennemis qui se téléportent sans cesse devant vous. En une dizaine d’heures, vous aurez vu toutes les facettes des combats, des missions de protection et des boss mal équilibrés mais ô combien amusants à vaincre. Les problèmes de matchmaking obligent souvent à jouer avec un seul autre joueur, souvent peu expérimenté, même avec le crossplay activé. Malgré tout, le jeu offre de superbes cinématiques, une réalisation solide et des sensations de jeu intense pour ceux qui peuvent passer outre ces quelques défauts.

En bref, la conclusion de cette saga, à l’instar de nombreux films de super-héros contemporains, est décevante, ne répondant ni aux attentes des amateurs d’action intense ni à celles des chercheurs de plaisir. En fin de compte, le jeu se révèle être une expérience en deçà de mes attentes.

Un énorme “Merci” à Rocksteady pour la copie du jeu.

Nom du jeuSuicide Squad : Kill The Justice League
Date de sortie2 février 2024
DéveloppeurRocksteady Studios
FranchiseDC Comic
ÉditeurWarner Bros. Interactive Entertainment
Plates-formesPC, Playstation 5, Xbox séries S|X
GenreJeu d’action, aventure, jeu de tir
Mode de jeuSolo, multijoueur, coopératifs
LangueMultilingue (français inclus)

Suicide Squad : Kill The Justice League

89,99$
8.6

Graphismes

8.4/10

Trame sonore

8.9/10

Jouabilité

8.8/10

Plaisir

9.1/10

Durée de vie

8.0/10

Pour

  • Mise en scène
  • Écriture humoristique
  • Gameplay plaisant
  • monté en puissance

Contre

  • Manque d'originalité
  • Répétitivité
  • Bref contenu
  • Niveau inferieur à la concurrence
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Fervent amateur de bières de microbrasseries et de jeux vidéo, Paskal est un jeune père de famille qui adore les jeux de course, principalement la série F1 d'Electronic Arts.
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