TEST – Dread Templar, un Doom-like parmi tant d’autres?

Gabriel Smith
Gabriel Smith
lecture de 10 minutes

Prenez place, car T19 Games s’est lancé le défi de vous replonger dans les années 1990, l’âge d’or des Doom-like!

Dread Templar est un jeu de tir à la première personne qui s’inscrit davantage dans la lignée des Doom-like. Le jeu est disponible depuis le 26 janvier 2023, après une période en accès anticipé démarrée le 14 août 2021. Le studio de jeux indépendant méconnu du grand public, T19 Games, est à l’origine de ce projet, avec Fulqrum Publishing assumant le rôle d’éditeur. Fulqrum Publishing est notamment connu pour avoir distribué des jeux tels que Men of War et Alekhine’s Gun.

C’est quoi, un Doom-like?

Dread Templar comprend au moins cinq minutes de situation narrative pour vous expliquer son histoire, mais au final, le jeu n’en possède pas vraiment. Alors, vaut mieux expliquer ce qu’est réellement un Doom-like pour comprendre.

En 1992, le studio de jeu ID Software souhaitait renouveler l’une de ses franchises, Wolfenstein. C’est à ce moment précis que John Carmack et John Romero ont donné naissance au genre du jeu de tir avec Wolfenstein 3D. Mais pourquoi ne les appelons-nous pas des Wolfenstein-like puisque cette œuvre est sortie avant Doom? La réponse est assez simple : un Doom-like est un jeu rapide et nerveux, présentant des puzzles, une difficulté croissante, des créatures féroces et un nombre accru d’ennemis.

Wolfenstein possède toutes ces caractéristiques, sauf une : il n’est pas nerveux. Le jeu se limite à un angle de tir droit devant, tandis que Doom, sorti en 1993, permettait aux joueurs d’abattre des créatures en hauteur, une innovation à l’époque. Bien sûr, de nombreux jeux ont suivi, tels que Duke Nukem, Quake, Unreal Tournament et Marathon. Toutefois, l’évolution du genre est attribuable à Id Software, sans qui Dread Templar n’aurait probablement jamais vu le jour! Vous comprenez maintenant l’histoire et la signification d’un Doom-like.

Dread Templar sait trouver sa place parmi la multitude de jeux de tir!

Dans Dread Templar, vous incarnez un chasseur et devez parcourir les cinq chapitres, chacun comprenant autant de missions. Cela vous prendra entre 10 et 20 heures de jeu, selon la difficulté choisie en amorce.

La première étape est un tutoriel simple et rapide qui vous apprend les rouages pour dégommer des démons rapidement. Une fois cette séquence terminée, vous commencez le premier niveau avec deux katanas et deux pistolets. Avant d’approfondir le gameplay de Dread Templar, notez que le jeu utilise la plupart des principes d’un Doom-like sans réinventer le genre.

Dread Templar est hyper nerveux : vous devez posséder une bonne synchronisation avec vos armes pour vaincre les nombreuses vagues d’ennemis à l’écran. Mais ne vous inquiétez pas, vous possédez une excellente armurerie. On y retrouve plusieurs types de fusils à pompe, des mitrailleuses, des armes démoniaques, ou encore un arc à flèches. La plupart des armes proposent même une action secondaire. Prenons les katanas comme exemple : vous pouvez attacher les deux lames ensemble pour les lancer et ainsi augmenter les dégâts. Une attaque très utile, mais un cooldown de quelques secondes est nécessaire pour réaliser une autre attaque avec les katanas.

Outre les armes, votre personnage possède trois compétences. D’abord, un dash pour vous déplacer d’une plateforme à l’autre ou pour vous sauver en cas de vie critique. Le deuxième pouvoir ralentit le temps, vous permettant ainsi de viser la tête des créatures pour leur infliger plus de dégâts. La dernière compétence est utile lorsque vous possédez l’arc : elle permet de tirer un nombre illimité de flèches, avec un cooldown d’environ 10 secondes entre chaque tir.

L’aspect du jeu qui vous sera utile pour bien réussir est l’arbre de compétences. Vous trouvez des jetons dans les niveaux, qui sont des points d’habileté avec des effets précis. Pour les ajouter, il faut également trouver des cristaux rouges qui débloquent les emplacements sur votre arbre de compétences. Ce dernier est divisé en trois niveaux : un pour votre personnage et les autres pour chacune des armes à feu. Il faut un cristal pour le premier niveau, deux pour le deuxième niveau puis quatre pour le troisième niveau.

J’ai eu du mal à apprécier l’arbre de compétences, car chaque jeton est identique pour toutes les armes. Vous avez un jeton pour la puissance de feu ou pour augmenter le nombre de munitions transportables. Au fur et à mesure que vous avancez dans votre partie, vous débloquez simplement les niveaux deux ou trois de ces jetons. Les avantages manquent cruellement d’originalité et c’est probablement le plus grand défaut de Dread Templar.

Mais une fois que vous avez compris les atouts qui facilitent les carnages encore plus sanglants, il vous suffit de bien viser les ennemis en hauteur et d’utiliser votre dash pour atteindre les nombreuses sections de plateforme.

Un deuxième mode est également proposé dans le jeu. Sa prémisse est simple : vous devez vaincre plusieurs vagues d’ennemis dans une arène, tout en protégeant un cristal planté en son milieu. Vous commencez avec votre katana, et en éliminant les créatures, vous pouvez dépenser des crédits pour vous équiper davantage. Il est également possible d’avoir une tourelle ou d’activer des bonus. Le jeu semble avoir trois cartes dans ce mode, mais je n’ai pas réussi à débloquer les deux autres, même si j’étais assez avancé dans les vagues d’ennemis.

Du gros métal et des graphismes des années 1990!

Commençons avec la bande sonore du jeu. Dread Templar est traduit en français pour tout ce qui est de la place centrale, mais lorsque les cinq minutes d’histoire apparaissent, bien des textes sont en anglais. Si vous avez bien retenu ce que j’ai expliqué au tout début, l’histoire est vraiment mise de côté tout au long du jeu.

Pour moi, un bon Doom-like doit être accompagné d’une musique équivalente. C’est le cas de Dread Templar : je ne me souviens pas d’avoir entendu deux fois la même piste musicale dans les niveaux. Elles sont toutes sur un effet de métal et certaines vont même ajouter des paroles. Ne vous attendez pas à du Mick Gordon, mais pour un jeu indépendant, j’ai été grandement surpris.

Pour ce qui est des effets sonores, chaque créature possède son propre bruitage et le jeu a recours à plusieurs variantes d’ennemis. Chaque arme possède également un son unique. Certes, le tout sonne dans un effet de 64 bits, mais il faut aussi retenir que c’est la direction que le studio a voulu emprunter.

Pour les graphismes, c’est exactement pareil que dans Doom 64 ou encore Quake 2. Laissez-moi vous dire que les différences ne sont vraiment pas significatives. Cependant, l’élément qui m’a le plus marqué est que chaque chapitre est accompagné d’un thème plutôt sombre, tout en utilisant des couleurs très vives. Le contraste est parfait!

Les créatures sont toutes différentes et vous en avez une bonne variété. Mais la chose que je retiens des créatures, c’est qu’elles possèdent toutes un design incroyable!

Conclusion

Dread Templar ne réinvente pas la roue, mais il fait dorénavant partie des bons jeux Doom-like que j’ai eu la chance de parcourir. Je trouve un peu dommage que le jeu ne possède aucun support console, mais il s’agit simplement d’une opinion personnelle. Parce que le jeu est un pur plaisir, pour moi, une durée de 10 à 20 heures est parfaite pour ce genre. Son seul grand défaut que je retiens l’arbre de compétences qui manque cruellement de travail, mais ses graphismes à la Nintendo 64 et sa trame sonore métal ont fait en sorte que je me suis régalé!

Un énorme “Merci” à Fulqrum Publishing pour la copie du jeu.

Nom du jeuDread Templar 
Date de sortie26janvier 2023 
DéveloppeurT19 Games 
Franchise –
ÉditeurFulqrum Publishing 
Plates-formesPC
GenreJeu de tir à la première personne, Doom Like 
Mode de jeuSolo
LangueMultinlingue

Dread Templar

22.79$
8.6

GRAPHISMES

7.9/10

TRAME SONORE

9.7/10

JOUABILITÉ

8.8/10

SCÉNARIO

8.0/10

DURÉE DE VIE

8.5/10

Pour

  • Le jeu est hyper plaisant
  • Son côté 64 bits est charmeur
  • La durée de vie est idéale pour ce type de jeu
  • Sa bande sonore frôle la perfection
  • Le jeu est nerveux et hyper fluide

Contre

  • L’histoire manque d’intérêt
  • Son arbre de compétences manque cruellement de travail
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Animateur du podcast G Pour Geek, Gabriel est un passionné de jeux vidéo depuis l'âge de cinq ans. Il aime avant tout les FPS, RPG et surtout les jeux de plateformes. Fanatique de Nintendo, bandes dessinées et de lutte également. Trois sujets qu'il essaie d'être le plus objectif possible malgré son amour pour les trois.
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