Un deckbuilding / gestion de ressources narratif : une aventure épique et inoubliable à vivre en solo.
Nom du jeu | Eila et l’éclat de la montagne |
Éditeur | Iello |
Type de jeu | Construction de paquet Aventure Gestion de ressource Solitaire |
Langue | Français |
Âge | 12+ |
Durée de partie | 45 minutes |
Nombre de joueurs | 1 |
Public cible | Joueurs avec un minimum d’expérience ou intermédiaire. |
Au fond de la forêt, un innocent lapin – Eila – est attiré par quelque chose de brillant sur la colline. Avec courage et passion, elle entreprend un voyage pour trouver la mystérieuse lumière et vous serez dans son rôle pour vivre cette merveilleuse histoire d’aventure.
Faites les bons choix pour Eila car chaque décision que vous ferez modifiera votre destinée. Maintenant, rejoignez cette odyssée magique à travers une série d’événements inattendus.
Eila et l’éclat de la montagne est un jeu aux mécaniques très accessibles afin de permettre une narration fluide qui demeure palpitante de bout en bout. Tout au long des chapitres, Eila doit collecter des ressources en un nombre de jours limités afin de pouvoir progresser jusqu’au chapitre suivant. Mais elle devra également effectuer des choix de plus en plus difficiles afin déterminer de son destin. Et si le premier chapitre est volontairement ouvert et chaleureux, la trame prend ensuite une tournure bien plus sombre, avec des dilemmes parfois déchirants à résoudre.
Eila et l’éclat de la montagne est déconseillé avant 12 ans. En dépit d’illustrations et d’un matériel de jeu particulièrement accueillants, l’histoire prend vite une tonalité plus sombre et aborde des thèmes qui peuvent être difficiles.
Eila est un jeu qui se vit intensément, avec plusieurs fins possibles. Il faudra replonger dans l’aventure pour en découvrir l’ensemble des méandres (avec deux niveaux de difficulté). mais surtout : Eila est un jeu qui se partage. Le finir donne envie d’en discuter, d’échanger avec d’autres joueurs de leur ressenti, de leurs émotions, de leur interprétation du voyage initiatique d’Eila. Un jeu solo à partager, intensément !
Description
Eila et l’éclat de la montagne est un jeu vraiment simple dans sa mécanique. On commence par faire l’installation, qui demande de sortir une BD d’introduction, des cartes rouges qui vont à gauche, des cartes bleues qui vont à droite et des cartes vertes qui vont dans le promontoire au centre. On les met en ordre numérique, on installe les cartes spéciales, les ressources, la carte de chapitre et on est prêt à jouer.
Chaque chapitre a son installation particulière, il est donc important de vérifier et de s’y attarder avant de commencer. La carte scénario a aussi des règles particulières.
Ensuite, on prend une carte du promontoire, on la révèle et on aura alors des choix à faire. Certaines cartes en ont plusieurs et d’autres n’en ont qu’un seul. Est-ce qu’on active la carte et si oui, comment ? Certaines cartes ont une flèche jaune, qui fait que l’action n’aura lieu qu’une fois et la carte finira dans la défausse du passé pour le reste du scénario. Si l’action a une flèche grise, la carte est défaussée dans la pile future. Ces cartes pourront être revues par la suite.
Quand il n’y a plus de cartes dans le promontoire, on finit la journée pour passer en phase de nuit. La phase nuit commence par demander de dépenser une ressource d’énergie (carré vert). Il faut le mettre sur la journée que l’on vient de finir sur la carte de scénario. Si on en est incapable, tu perds une vie que tu mets sur la journée à la place du carré vert. Ensuite, on vérifie comment on a fait avancer le scénario, on mélange la pile future et on commence une nouvelle journée.
Ce qui est intéressant avec cette mécanique, c’est que lors de choix, on débloque des cartes rouges ou des cartes bleues. Les deux représentent des événements, des obstacles et des choix qui s’ajoutent au fil de l’histoire. Donc, nous ne vivrons pas la même journée 2 fois.
Si on atteint les objectifs avant la fin de la septième journée, on gagne. Cependant, si ce n’est pas le cas, ou si on n’a plus de points de vie, on perd la partie et on doit recommencer le scénario.
Il est important de noter que nos choix et la rapidité à laquelle on finit un scénario ont souvent un impact sur les scénarios futurs. Il arrive qu’on nous demande un item particulier (que l’on peut ramasser et qui nous donne des bonus) et que, si on ne l’a pas, on doit révéler une autre carte, ce qui nous écarte des chemins alternatifs et nous rapproche d’une fin négative. Tous les chapitres ont 2 fins possibles et le chapitre 5, qui est le dernier, a 3 fins. Seule l’une d’entre elles est une fin considérée comme bonne.
Il est donc possible d’explorer le jeu plusieurs fois pour voir toutes les histoires ainsi que toutes les fins. De plus, vous pouvez aussi jouer en mode expert, qui rend le jeu beaucoup plus difficile, mais qui n’ajoute rien d’autre.
Public ciblé
Bien qu’avec un design mignon avec un petit lapin, ce jeu ne soit pas destiné aux enfants. Il est recommandé d’avoir au moins 12 ans pour y jouer, mais à mon avis, ça dépendra vraiment des jeunes. Quand l’histoire tourne au noir et à la tristesse, même un jeu adolescent pourrait trouver ça intense. Le jeu se veut mature et principalement une aventure solo. Il est possible de partager le plaisir en groupe, mais le jeu est vraiment conçu pour un public averti et solitaire. Ayant une petite gestion en euros, le jeu est, malgré sa simplicité, quand même fait pour un public de joueurs avec un minimum d’expérience, ce n’est pas pour monsieur et madame tout le monde. Donc le public ciblé est le groupe des joueurs solitaires qui aiment les jeux pas trop compliqués, mais qui contiennent leur lot de décisions.
Ce que j’ai aimé
- Le jeu est tout simplement charmant. Que ce soit l’art sur les bandes dessinées, sur les cartes ou même les composantes. Tout est fait pour qu’on embarque dans l’histoire simple et en même temps profonde. Un vrai plaisir à explorer.
- Le système de présent, passé et futur est vraiment plaisant. Tu ajoutes des cartes que tu n’as pas vues à ton paquet futur et ensuite tu vis la surprise. Avec un tel système, aucune partie ne sera 100 % pareille, ce qui ajoute à la rejouabilité.
- J’aime beaucoup l’aspect gestion de ressources du jeu, ça oblige à réfléchir. En même temps, il y a aussi du combat impliquant un lancé de dés. Le jeu est bien balancé et vraiment plaisant à jouer.
- Chaque scénario est différent et se joue de manière assez variée pour que chaque aventure ait sa propre saveur. Un plaisir à découvrir.
Ce qui peut déplaire.
- Bien que le tournant noir ne m’ait pas déplu, j’ai vu et entendu assez de commentaires négatifs à ce sujet pour pouvoir dire que ça pourrait déplaire aux gens. Si vous êtes fan de fins heureuses et d’histoires de fées, vous serez déçu.
- Le jeu reste foncièrement un jeu de cartes, avec beaucoup de pièces inutiles, ce qui rend le jeu plaisant à jouer, mais plus dispendieux qu’il n’aurait dû l’être.
- La chance a un gros impact sur la réussite des scénarios. En plus, pour débloquer les fins alternatives ou la vraie fin, la malchance peut nuire aux chances de réussite, ce qui peut devenir frustrant. Surtout si vous ne voulez pas recommencer plusieurs fois la même histoire.
Ce que je n’ai pas aimé
Ce jeu est merveilleux, dans toutes ses coutures. Surtout si tu es un amateur de jeux solitaires. Il n’a pas de gros points que je n’ai pas aimés. Cependant, il a un gros défaut. Si tu réussis à faire la bonne fin du premier coup (ce que je n’ai pas réussi à faire), tu as un peu tout vu du jeu. Du moins, il ne te reste qu’à rejouer pour ouvrir les mauvaises fins, ce qui a peu d’intérêt en général. Une fois que c’est fait, il ne reste plus de grand intérêt à garder le jeu. Surtout si tu finis le jeu en moins de 10 heures de jeu. Au prix qu’il se vend, c’est très décevant. Pour ma part, ce n’est pas le cas, mais je peux voir la possibilité, ce qui est problématique.
J’aime l’idée un peu sandbox de pouvoir se promener et explorer les scénarios à nouveau, mais j’aurais quasiment préféré un jeu à la Ghouls and Ghost, qui est un classique de Nintendo. Tu finis le jeu pour ensuite devoir le faire à nouveau pour avoir la vraie fin. Pas besoin de jouer en boucle, pas besoin de recommencer, tu ne fais que jouer pour atteindre éventuellement la vraie fin.
J’aurais aussi aimé que réussir le jeu en mode expert ouvre de nouvelles fins. Bon, on ne sait pas pour l’avenir. Le jeu semble avoir du succès, mais en base, j’aurais aimé en avoir un peu plus pour le prix qu’il coûte.
Le « Gamer’s Spot »
Ce jeu est particulier, car autant je ne le recommande pas tant à des familles ou à des enfants. En même temps, j’ai de la difficulté à le recommander à des gamers, car le jeu est vraiment facile, du moins en mode normal. En plus, le jeu est foncièrement simple et tout bonnement un jeu de cartes. Donc, je dirais que si vous vous reconnaissez dans la phrase qui va suivre, le jeu est fait pour vous. Si vous aimez les jeux d’aventure, d’histoire poussés par des cartes où vos décisions ont un impact, où la profondeur du jeu est dans son exploration, dans sa gestion et dans nos choix, alors ce jeu est fait pour vous.
Personnellement, je suis un gamer et fan de jeux d’histoire ou d’aventure. J’ai vraiment eu un plaisir incroyable à découvrir l’univers charmant de ce jeu. J’ai adoré pouvoir briser le jeu et finir mes aventures rapidement. Car, maintenant, je vais pouvoir l’explorer dans toutes ses coutures pour trouver les fins alternatives et voir tout ce que le jeu peut offrir. J’ai beau préciser que le jeu est cher pour son contenu, pour ma part, je suis satisfait. Donc oui, le jeu peut être pour les gamers, ça dépend de ce que vous cherchez. Pour ma part, c’est un jeu que je vais garder.
Un énorme « merci » à Infini-Jeux pour leur participation dans cet article!