TEST – Final Fantasy XVI est un chef-d’oeuvre

Patrick Tremblay
Patrick Tremblay
lecture de 15 minutes

Fans de jeux de rôle à trame narrative complexe et complète, vous ne serez pas déçus!

La franchise Final Fantasy existe depuis la nuit des temps. Le premier jeu original étant sorti en 1987 sur la Nintendo Entertainment System, nous pouvons compter à ce jour par moins de 16 jeux principaux et un nombre incalculable de jeux dérivés, de jeux croisés et encore plus de jeux par d’autres développeurs qui se seront inspiré des mécaniques de ce géant du RPG.

L’ascension d’un paria

Bienvenue en Valisthéa, un monde dans lequel vivent les hommes en communauté autour des cristaux-mères depuis la nuit des temps, obtenant protection et magie via les flux éthérés. Hélas, les nations valisthéennes commencent à avoir de la difficulté à maintenir leur paix fragile puisque les contrées sont maintenant au prise avec une menace : le Fléau noir.

Les différentes nations sont :

  • L’Archiduché de Rosalia, gouverné par l’Émissaire de Phénix, le Primordial de feu;
  • Le Saint-Empire de Sangbrèque, quant à lui, représenté par l’Émissaire de Bahamut, le Primordial de la lumière;
  • Valoed, sur le continent oriental isolé du Gris-Levant, sous la gouverne de l’Émissaire d’Odin, le Primordial des ténèbres;
  • La République de Dalméquie, fièrement dressée face aux vents du désert, voit l’Émissaire de Titan, le Primordial de terre, en son conseil à titre de consultant;
  • Forgé par le dogme de la peur, le Royaume de Fer, surnommé les Sang-de-rouille, considère les Émissaires comme des êtres odieux et sont exécutés sur le champ;
  • Le Dominion du Cristal, territoire autonome au centre de Valisthéa, possède un accord de non-agression avec les différentes nations et n’héberge aucun Émissaire.

Dans Final Fantasy XVI, vous vivrez l’histoire du prince Clive Rosfield, gardien de Rosalia chargé de protéger son frère cadet, Joshua, l’Émissaire du primordial de feu Phénix. Hélas, un événement tragique surviendra alors qu’un primordial de feu inconnu s’interposera dans un conflit et sèmera la pagaille autour de lui.

Quelques années plus tard, alors que Clive sera considéré comme un marqué, des Pourvoyeurs considéré comme un esclave, la route vers son ultime vengeance lui fera croiser le chemin de Cidolfus “Cid” Télamon, à la tête d’une organisation qui a pour but de protéger les Pourvoyeurs persécutés et venir en aide aux Émissaires qui sont, en fait, des pions de certains dirigeants dans des guerres sans fin.

Cette rencontre lui permettra de mettre en lumière les différentes rumeurs quant à ce fameux Émissaire de feu du Primordial Ifrit.

Final Fantasy XVI – Un jeu basé sur l’histoire

Placé sous la direction de Naoki Yoshida, également connu sous le pseudo Yoshi-P, le jeu Final Fantasy XVI est principalement forgé autour de l’histoire. En effet, le célèbre producteur et directeur, derrière divers jeux à succès comme Dragon Quest Builders, Dragon Quest Builders 2 et principalement le gigantesque jeu de rôle multijoueur massif Final Fantasy XIV, est reconnu pour avoir jeté aux poubelles Final Fantasy XIV et l’avoir remonté complètement en s’inspirant de jeux comme EverQuest, World of Warcraft, Warhammer Online et plusieurs autres. Ainsi est venu au monde Final Fantasy XIV: A Realm Reborn.

Sincèrement, à partir du moment où j’ai su que Yoshi-P allait être à la tête de la production de Final Fantasy XVI, je savais que j’aurais droit à la totale quant à l’histoire du jeu.

Un jeu de rôle segmenté

Final Fantasy XVI est un jeu de type Action-RPG dans lequel nous contrôlons Clive et qui, par moment, est regroupé d’autres personnages contrôlés par l’intelligence artificielle.

Loin d’être un jeu en monde ouvert, il est plutôt très linéaire et se détourne complètement de ces jeux de rôle dans lesquels vous voyagez pendant de nombreuses heures pour vous rendre du point A au point B. En fait, vous êtes plutôt face à une carte de Valisthéa sur laquelle apparaîtra le campement de Cid, qui sera votre point de départ et agira en titre de hub pour la gestion de vos objets, de vos équipements et autres. Ailleurs se dévoileront des points de références que vous pourrez sélectionner et qui vous emmèneront dans diverses zones, soient-elles des donjons, des villages ou des zones extérieures un peu plus vastes dans lesquelles vous aurez la possibilité de vous déplacer à pied ou à dos de chocobo, ces fameux oiseaux qui peuvent servir de montures.

Un système de combat rapide et intuitif

Les combats se déroulent dans ces mêmes zones que les joueurs parcourent, entrant en action une fois que l’ennemi aperçoit le groupe.

Comme mentionné plus haut, Clive est le seul personnage contrôlable du jeu. Les autres personnages étant contrôlés par l’IA et ayant leurs propres capacités d’attaque et magiques, vous aurez uniquement Torgal, votre chien, qui pourra répondre à différentes commandes comme Attaquer, Charger ou Soigner.

Pendant les assauts, vous aurez la possibilité d’effectuer des attaques au corps à corps, des attaques magiques, parer, esquiver et utiliser des capacités liés à votre Primordial. Le jeu propose d’ailleurs trois types de gestion des combats : gestion totale par le jeu, qui fera combattre Clive sans votre intervention, les combats normaux, dans lesquels vous pourrez combattre en tant que Clive et, grâce à des accessoires, de l’aide en combat. Dans ces accessoires, vous pourrez entre autres vous équiper d’un anneau qui exécutera les différents combos sans votre intervention, vous permettant ainsi d’effectuer des frappes spéciales et d’intervertir de Primordial sans avoir à le gérer vous-même. Vous aurez également la possibilité de ralentir le temps pour appuyer sur la touche d’esquive grâce à une autre bague ou même d’automatiser l’utilisation des potions en combat plutôt que de devoir toujours garder un oeil sur votre jauge de vitalité,

Utilisant le concept combattif de Final Fantasy VII Remake ou de Strangers of Paradise: Final Fantasy Origins, Clive combattra en temps réel dans un combat où l’action est très rapide. Vous aurez la possibilité, par moment, de déséquilibrer vos ennemis pour une courte période de temps, vous permettant d’assener de lourds dégâts.

Des modes, des modes et encore des modes

Une fois le jeu terminé, vous aurez également accès à de nouveaux modes de jeu comme le New Game Plus, mode classique qui vous permet de rejouer le jeu en intégralité avec les équipements et le niveau que vous aviez lorsque vous avez terminé l’aventure, ainsi que le mode Final Fantasy qui augmente considérablement le niveau de difficulté, change le placement de certains monstres sur la carte et en combat. D’ailleurs, c’est assez phénoménal de jouer le jeu en mode normal et de voir les ennemis nous attaquer un après l’autre pour ensuite se lancer en mode Final Fantasy et ne plus avoir de limitation sur ce point, laissant tous les ennemis nous attaquer simultanément quand nous leur semble.

Un mode Arcade est également disponible pour ceux et celles qui désirent refaire certaines cartes et certains scénarios en accumulant des points et en voyant leur position sur un panneau en ligne.

Vous trouvez que ce n’est pas assez? Alors imaginez cette rejouabilité dans le mode appelé Ultimaniac, maintenant. C’est un mode qui me rappelle clairement les Souls-like mais à vitesse Grand V que propose Final Fantasy XVI.

Finalement, vous aurez aussi accès à des défis qui viendront rehausser la difficulté. Ces fameux défis consistent, en fait, à trois vagues de créatures suivi d’un boss majeur mais dans lesquels vous n’avez aucune possibilité de vous soigner et, par moment, des handicaps comme, par exemple, la possibilité de n’utiliser qu’un seul Primordial.

Une direction artistique à couper le souffle

Visuellement, Final Fantasy XVI est vraiment superbe et, honnêtement, il était temps que les développeurs cessent de faire de la régression technologique pour plaire aux retardataires qui sont encore sur des PlayStation 4.

Lors de son annonce en 2020, le jeu semblait superbe mais, nous le savons tous : les annonces en CGI sont souvent plus belles que lorsque nous jouons enfin le jeu. En revanche, ce n’est clairement pas le cas ici puisque tout a été amélioré et a même dépassé mes attentes.

Combinez à ces graphismes sublimes une trame sonore qui vient vraiment nous chercher, que ce soit dans les moments les plus émotifs que ceux plus intenses.

Et que dire de l’aspect narratif : l’intégralité du jeu présente des personnages avec des voix à tous moments. Oubliez ces jeux qui ont quelques séquences où nous entendons parler les personnages principaux pour ensuite nous flanquer des fenêtres de texte en guise de bavardage avec des PNJs : tous les personnages, aussi insignifiants soient-ils, ont leur propre voix.

En revanche, certains personnages dénotent une certaine absence d’émotions dans leur voix ou une intonation trop neutre dans les dialogues, faute des personnes qui ont travaillé sur les dialogues français.

Quelques petits bugs de collisions se présentent par moment, principalement quand nous choisissons de caresser Talgor et que l’on voit clairement que les mains sont à quelques pouces de la tête de notre gentil toutou. Cela dit, la zone de contact dans les combats ainsi que les scènes d’animation des affrontements ont, quant à eux, réussi à me faire presqu’oublié qu’il s’agissait d’un jeu et non un film d’animation interactif.

Pour conclure ce périple

Final Fantasy XVI détrônera-t-il The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom sur MetaCritic? J’en doute fortement. Non pas parce qu’il n’est pas meilleur car, je le confirme, il l’est. En revanche, le fan de la franchise Final Fantasy critiquera sûrement le fait qu’il ne s’agit pas d’un jeu au tour par tour classique, qu’il n’est pas un monde ouvert, qu’il n’instaure pas de nouvelles mécaniques et ne démontre principalement qu’une superbe histoire, des cinématiques à couper le souffle et des graphismes incroyables.

Si nous nous efforçons de considérer le fait que si The Legend of Zelda a le droit de passer d’un jeu action-aventure avec vue du dessus pour devenir un jeu de rôle en monde ouvert dans lequel nous avons la possibilité de fracasser nos armes, alors nous avons également la possibilité de prendre conscience que d’autres franchises ont également le droit d’évoluer.

Final Fantasy a toujours proposé un univers plaisant mais une chose a cruellement manqué lors des dernières années : un storyline digne de ce nom. Je vous dirais que le dernier jeu de la franchise, si l’on retire Final Fantasy XIV: A Realm Reborn, qui a réussi à me scotcher à ma chaise de gaming a été Final Fantasy IX. Hélas, même l’histoire de Tidus et Yuna n’avait pas sû m’accrocher autant.

La prise en main est simple et les contrôles sont loin d’être complexes. Ajoutez à cela les retours haptiques et les vibrations de la DualSense qui viennent apporter un léger plus au jeu.

Je peux donc le dire haut et fort : le gameplay, le storyline, les graphismes et la trame sonore de Final Fantasy XVI sont les meilleurs de la franchise depuis plus de deux décennies. C’est un chef d’oeuvre en tout point et ce, même s’il s’agit d’un jeu de rôle linéaire. Si vous désirez vivre une excellente aventure d’environ 35 à 40 heures, Final Fantasy XVI est clairement un must et fera forcément partie des jeux à considérer pour le Game of the Year. Doublez le nombre d’heures si vous vous lancez dans le mode New Game Plus et les autres modes additionnels.

Un énorme “MERCI” à Square Enix pour la copie du jeu.

Nom du jeu Final Fantasy XVI
Date de sortie 22 juin 2023
Développeur Square Enix, Creative Business Unit III
Série Final Fantasy
Éditeur Square Enix
Plates-formes PlayStation 5
Genre Action-RPG
Mode de jeu Solo
Langue Multilingue (français inclus)

Final Fantasy XVI

89.99$
9.9

Graphismes

9.8/10

Trame Sonore

10.0/10

Jouabilité

9.7/10

Scénario

9.9/10

Durée de vie

10.0/10

Pour

  • Superbes graphismes
  • Trame sonore géniale
  • Les combats sont vraiment fun
  • L'histoire est l'une des meilleures de la franchise
  • Le contenu end-game

Contre

  • Quelques bugs de collision
  • Ce n'est pas un monde ouvert
  • Un jeu très linéaire
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Père de famille, gamer, chroniqueur pour Métro Média, développeur de jeu indépendant et programmeur dans la vie de tous les jours : j'initie mes enfants au plaisir du gaming avec les classiques des anciennes générations ainsi que les jeux récents.
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