Les forces du mal menacent d’envahir le château de Poudlard dans Harry Potter : Bataille à Poudlard, le jeu coopératif de deck-building
Nom du jeu | Harry Potter: Bataille à Poudlard |
Éditeur | Forrest-Pruzan Creative, Kami Mandell, Andrew Wolf |
Type de jeu | Combos et attaques |
Langue | Français |
Âge | 11+ |
Durée de partie | 30 à 60 minutes |
Nombre de joueur(s) | 2 à 4 |
Date de sortie | 2016 |
Synopsis
Dans Harry Potter – Bataille à Poudlard, vous incarnerez le rôle des principaux protagonistes de la série culte et revivrez année par année, l’épopée fantastique d’Harry et ses amis. C’est un jeu de cartes de type construction de deck (deck-building) dans lequel, à chaque partie, il vous faudra acheter de nouvelles cartes à ajouter à votre arsenal pour vaincre les ennemis de Poudlard et progresser dans les années à l’école.
Le gameplay du jeu
Au cours d’une partie, chaque joueur (4 au total) contrôle un personnage de la série : Harry, Hermione, Ron et Neville. Ceux-ci possèdent chacun un deck de dix cartes distinctes et une capacité spéciale. En coopérant, les compagnons doivent vaincre les laquais de Voldemort avant que ceux-ci n’aient le temps de prendre le contrôle des lieux cultes de la série.
Il existe plusieurs types de cartes pour composer le deck du joueur : des sorts, des compagnons et des objets. À chaque tour, un joueur doit jouer l’entièreté de sa main, soit cinq cartes de bases en effectuant les différentes actions décrites par celles-ci. On peut accumuler des pièces pour acheter de nouvelles cartes au marché, attaquer un vilain, ralentir leur progression sur le contrôle des zones, guérir un allié, etc.
Bien sûr, les vilains ne se font pas prier pour causer des problèmes aux joueurs! Avant chaque tour d’un joueur, une carte événement est tirée en faveur du vilain et la capacité du (ou des) vilain(s) s’active. La partie prend fin lorsque les joueurs éliminent les vilains et Voldemort ou lorsque ceux-ci accumulent assez de jetons de contrôle des lieux.
Le jeu est divisé en année d’école à Poudlard, comme les livres et les films. Vous commencez la toute première année d’Harry à Poudlard avec des vilains plutôt faciles. Lorsque vous remportez votre première victoire, vous recommencez à zéro avec vos dix cartes de base. Une nouvelle boîte scellée est ouverte pour la partie de l’année deux et de nouveaux sbires de Voldemort s’ajoutent à ceux déjà existants. C’est cumulatif et donc la difficulté augmente à chaque année puisqu’on doit combattre deux vilains à la fois en tout temps et on doit tous les avoir vaincus pour ensuite attaquer Voldemort) De nouveaux compagnons, sorts et objets plus puissants et tous reliés à l’année en cours viennent aussi grossir le marché pour vous aider.
À partir de l’année quatre, de nouvelles cartes personnages sont disponibles puisque les jeunes sorciers ont grandi et que leur compétence en magie s’est accrue! De nouvelles mécaniques entrent aussi en jeu lorsque les sorciers apprennent l’existence des Horcrux, ces objets dans lesquels Voldemort a mis un peu de sa vitalité. Je ne dévoilerai pas tout puisque l’un des plaisirs de Harry Potter – Bataille pour Poudlard, c’est de réussir une année et d’ouvrir le contenu de la prochaine boîte pour voir les nouvelles mécaniques, les nouveaux ennemis et les nouvelles cartes à acheter au marché!
C’est en tout sept années, donc sept niveaux de difficulté que vous offre le jeu Bataille à Poudlard et vous devrez être un quatuor de sorciers chevronnés pour vaincre l’ultime année, c’est moi qui vous le dit!
Et le matériel, ça dit quoi?
Les éléments du jeu sont plutôt sobres dans les teintes de beige et de brun qui s’agencent plutôt bien au thème. Les planchettes de jeux sont claires et efficaces, sans flafla. Je considère que les jetons sont d’assez bonne qualité puisqu’on doit en manipuler à chacun de nos tours et que je n’ai pas l’impression qu’ils se dégradent depuis nos nombreuses sessions. Des récipients pour les différents jetons du jeu auraient été appréciés pour en faciliter la manipulation et l’organisation pendant une partie.
J’aime la touche qu’ils ont apportée pour les jetons de contrôle de pouvoir des vilains : de petites têtes de mort hexagonales en métal. En revanche, comme c’est le seul élément du genre, ça contraste un peu avec tout le reste du matériel en carton.
Les cartes sont aussi de bonnes factures. Comme les dix cartes de bases du deck de votre héros sont les cartes que vous utiliserez le plus, l’endos à tendance à se décolorer plus rapidement que les autres cartes. Il est tout de même conseillé d’utiliser des pochettes de cartes pour la manipulation et pour éviter la décoloration.
La boîte est bien conçue pour stocker le matériel, il y a suffisamment de place pour tout et des sacs plastiques en quantités pour y ranger les jetons.
En résumé
En gros, l’aventure de Bataille à Poudlard se joue tour par tour ou les joueurs tentent d’améliorer leur deck afin de créer des combinaisons de plus en plus puissantes pour survivre, ralentir la progression des forces du mal pour le contrôle des zones et vaincre les vilains avant d’affronter Voldemort lui-même!
Mon avis
Je dois l’avouer, ce jeu n’est pas parfait mais il est certainement dans mon top 5. C’était mon premier jeu avec du contenu “à débloquer” lors de victoires et j’ai trouvé ce concept tout simplement fabuleux. On veut toujours réussir une année de plus pour découvrir ce qui se cache dans la prochaine boîte. Quels compagnons, quels objets emblématiques de la série nous serons disponibles pour affronter de nouveaux vilains toujours plus forts et des mécaniques qui complexifie le jeu en progressant vers l’ultime bataille contre l’ensemble des forces de Voldemort en septième année.
Si vous entrez dans le monde des jeux de sociétés, c’est une très belle introduction au concept de deck-building et je le recommande chaudement. La courbe de progression est intéressante et en font un jeu accessible pour des débutants qui veulent se lancer dans l’aventure en plus de s’agencer parfaitement avec le thème. Les plus aguerris, eux, trouveront leur compte dans les trois derniers scénarios du jeu alors que les mécaniques s’ajoutent couche par couche.
Niveau rejouabilité, c’est intéressant. Les nombreux scénarios proposent des niveaux de difficultés différents et les différentes combinaisons de vilains et de cartes pour acheter font que d’une partie à une autre, on vit toujours une nouvelle expérience. La seule chose que je peux reprocher à ce niveau, c’est la limitation à quatre personnages jouables parmi l’immense univers d’Harry Potter.
Je dois aussi être honnête et noter les quelques imperfections du jeu
Je tiens par contre à spécifier que, pour les adeptes inconditionnels du genre, deux problèmes font rapidement grincer des dents: Impossible de rafraichir les cartes disponibles à acheter au marché et impossible d’éliminer des cartes de son deck. Cela pose un défi parfois frustrant. Finalement, la combinaison de certains vilains peut également être rapidement fatale pour une équipe de même qu’un mauvais marché de cartes à acheter. Même avec beaucoup d’expérience, le côté aléatoire demeure un facteur important du jeu, qu’on aime cela ou pas, c’est à considérer.
Au niveau visuel, il y a des inégalités flagrantes. Certaines cartes sont tout droit tirées de scène des films et les premiers films n’étant pas aussi beaux que les derniers, il y a un clivage au niveau de la qualité des images sur les cartes qui sautent aux yeux.
Finalement, si vous n’êtes pas fan de la série ou que vous en connaissez peu, vous ne serez pas aussi interpellés que d’autres à découvrir les nouvelles cartes qui s’ajoutent au fur des années.
En conclusion
Si vous êtes un fan soit d’Harry Potter, soit de deck-building, ou encore mieux des deux, vous serez captivés par ce jeu parfois bien cruel mais auquel on veut toujours rejouer pour combiner telle ou telle carte et faire ceci plutôt que cela pour vaincre là où on est tombé au dernier essai.
Deux expansions sont disponibles et viennent ajouter de nouveaux défis si la septième année devient trop facile pour vous! De nouveaux ennemis, de nouvelles mécaniques, de nouvelles cartes au marché et un nouveau personnage jouable.
Un énorme “MERCI” à Philippe Lauzon d’avoir acheté le jeu de société pour le tester!