TEST – Il était une fois 2, un retour… magique?

Patrick Tremblay
Patrick Tremblay
lecture de 10 minutes

Le film de type comédie musicale Il était une fois 2 nous ramène dans la vie de Giselle et de sa famille

J’ai été très surpris de voir que la suite du très charmant film Il était une fois, de son nom anglais Enchanted, ne sorte pas au cinéma mais uniquement sur Disney+ et, après l’avoir finalement vu en primeur, je comprends parfaitement pourquoi Il était une fois 2, ou Disenchanted, n’a pas eu sa place sur le grand écran.

Premièrement, il faut néanmoins souligner les bons coups car le film fait revenir tous les acteurs d’origine, soit Amy Adams dans le rôle de l’ancienne princesse d’Andalasia, Giselle, ainsi que Patrick Dempsey, l’avocat New-Yorkais Robert Philip. Le prince Édouard, incarné par James Marsden ainsi qu’Idina Menzel qui reprend son rôle de la Princesse Nancy, font également acte de présence dans cette nouvelle histoire.

Le tout premier film, sorti en 2007, était un excellent titre qui démontrait que les comédies musicales avaient leur place, doublant par le fait même qu’il était un charmant conte de fée à la fois drôle et original. Malheureusement, la suite tire mal son épingle du jeu et ce, malgré les superbes chansons que nous pouvions retrouver à l’intérieur de celui-ci.

Il était une fois 2 se déroule dix ans après l’original et commence avec Giselle et Robert, désormais mariés, qui décident de quitter New York pour se rendre à Monroeville, une petite ville pittoresque en banlieue sous la gouverne de Malvina Monroe, une étrange femme toujours flanquée de ses deux acolytes. Cette famille, maintenant agrandie, comprend Sophia, la fille que Giselle et Robert ont eue ensemble, et Morgan, maintenant adolescente, qui est la fille de Robert issue de son premier mariage et, donc, la belle-fille de Giselle.

La vie à Monroeville est un problème pour Morgan, qui en veut à Giselle de l’avoir fait quitter la grande ville, surtout quand le Roi Édouard et la Reine Nancy émergent d’un portail, sans crier gare, pour offrir à Sophia, leur filleule, une baguette magique et un parchemin, baguette qui ne peut être utilisée que par une vraie enfant d’Andalasia. Sans oublier le fait que la famille a déménagé dans une résidence qui n’était pas encore entièrement rénovée, remplie de travailleurs acharnés et de problèmes électriques.

Giselle, qui tente tant bien que mal de réparer les pots cassés avec Morgan, se résignera à tout faire pour que sa vie redevienne un “vrai conte de fée”, allant même jusqu’à utiliser la fameuse baguette magique pour en faire ce souhait. Hélas, tout souhait aussi sincère soit-il peut se retourner contre la personne qui en fait le voeux.

Non seulement la vie deviendra un “conte de fée” comme elle l’espérait mais notre chère Giselle voit tout changer autour d’elle et se rend compte qu’elle devient nulle autre que la “méchante belle-mère” déterminée à nuire à Morgan, qui commence à s’enticher du fils de Malvina qui, elle, est devenue en quelque sorte une espèce de Reine gothique de Monroeville. Robert, quant à lui, est devenu un espèce de prince confus qui désire absolument braver tous les dangers et devenir la figure héroïque que tout le monde aime et Morgan, elle, est devenue la pauvre petite esclave de la méchante belle-mère, coincée dans le grenier à ne plus pouvoir sortir, jusqu’à ce que Giselle, dans un élan de lucidité, la renvoie en Andalasia pour chercher de l’aide.

Il est clair que l’idée ici est de prendre la prémisse du premier film et de la transformer en quelque chose qui tente de redevenir un conte, mais c’est à peu près là que s’arrête le sens de l’imagination du film. Malheureusement, j’aurais tendance à dire que le film manque énormément de punch et, malgré le très grand talent d’actrice d’Amy Adams, elle fait de son mieux avec ce qu’elle a et le film se contente de la regarder faire quelques regards machiavéliques par-ci, par-là ou de la voir lutter contre son moi intérieur. Ça aurait pu être quelque chose de nettement plus intéressant et, encore, je ne vous parle pas des passages comme le fameux combat contre un dragon ou un géant. C’est simple : le seul qui a conservé son jeu d’acteur de royal bouffon est Marsden, dans son nouveau rôle de Roi, qui continue de vivre comme si tout autour de lui était un conte de fée en permanence, même dans le monde réel.

Tout dans Il était une fois 2 est limité, que ce soit les personnages créés par animation, les dialogues et même le côté musical. Le film aurait pu clairement proposer quelque chose de plus grandiose, surtout avec les gens qui gravitent autour de celui-ci, incluant le réalisateur Alan Shankman. Malheureusement, ça se limite à une histoire limitée avec des scènes qui se précipitent devant nos yeux sans trop savoir pourquoi et sans aucun effort additionnel.

Les chansons proposées, voulez-vous qu’on en parle? Elles sont belles, certes, mais on dirait qu’elles ne collent tout simplement pas aux personnages qui les interprètent. Il y a une scène, entre autre, où Morgan se balade en ville en chantant à quel point elle aimerait que sa vie change et que les gens la voient vraiment pour qui elle est mais, en fait, il n’y a absolument rien dans le film qui laisse démontrer qu’elle ne peut pas être qui elle est vraiment. Je me souviens, dans le premier film, que les chansons étaient drôles, provocantes et ciblaient même l’auto-dérision. Ici? Absolument rien de tout ça. Que des chansons sans réelle raison.

Pour conclure

Honnêtement, si Disney avait voulu faire revivre Il était une fois adéquatement, il aurait ciblé brillamment une suite qui demeure dans le même esprit que son prédécesseur et aurait été dans un scénario similaire ou, dans mon optique, aurait pu tenter de rire du premier en proposant plutôt que Morgan tombe en amour avec Andalasia et tente de tout faire pour y aller, comme pour inverser les rôles de ce qui s’est produit au départ dans Enchanted.

Certes, Disney a souvent de la suite dans les idées mais, malheureusement, ce n’est pas ici que ça va se produire. Le film est drôle sans pour autant avoir de charme et le fait de retrouver nos acteurs nous fera sourire mais sans pour autant nous redonner envie de s’attacher à eux. En fait, j’aurais tendance à dire que ce film, bien que sorti plus de 15 ans après le tout premier, me fait penser aux films d’animations qui faisaient suite aux films qui ont été des best-sellers mais qui, au final, étaient des produits bâclés, sans histoire et sans contenu, qui servait uniquement à presser le jus qui restait.

Non, Il était une fois 2 ne sera pas un film qui marquera votre imaginaire. Il sera plaisant de le regarder une fois mais ne vous donnera probablement pas envie de vous y risquer une seconde fois tandis que, je suis sure, plusieurs aimeraient plutôt revoir Il était une fois une seconde fois pour se rappeler toutes ces merveilleuses scènes. Cela dit, je lève mon chapeau à l’actrice Gabriella Baldacchino qui a su prendre le rôle de Morgan avec brio puisque, nous le savons bien, celle qui incarnait Morgan à l’origine était Rachel Covey qui a, maintenant, 24 ans et ne ressemble donc plus forcément à une jeune adolescente de 16 ans qu’est Morgan dans le film. Cela dit, superbe caméo quand nous la voyons en tant qu’habitante de “Monrolasia” qui rappelle à Giselle qu’il y a un festival dans la ville ce soir-là.

Merci à Disney Canada de nous avoir permis de visionner le film en avant-première!

Il était une fois 2

6.7

Appréciation générale

6.7/10

Pour

  • Le retour des acteurs d'origine
  • Le Roi Édouard est toujours aussi bouffon
  • Amy Adams joue très bien son rôle
  • Gabriella Baldacchino interprète très bien Morgan

Contre

  • Une histoire qui brille par son manque de contexte
  • Un scénario bâclé
  • Du CGI qui manque de charme
  • Une suite qui aurait pu être retravaillée... ou oubliée
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Père de famille, gamer, chroniqueur pour Métro Média, développeur de jeu indépendant et programmeur dans la vie de tous les jours : j'initie mes enfants au plaisir du gaming avec les classiques des anciennes générations ainsi que les jeux récents.
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