TEST – La Mascarade des Frères Grimm vous amène dans l’antre de La Bête

Sébastien Boisvert
Sébastien Boisvert
lecture de 10 minutes

La Mascarade des Frères Grimm est un jeu de bluff dans lequel vous incarnez un personnage de conte de fée qui assiste au Bal Masqué de La Bête

Nom du jeuLa Mascarade des Frères Grimm
ÉditeurLucky Duck Games
Type de jeuDéduction et Enquêtes
LangueFrançais
Âge8+
Durée de partie30 minutes
Nombre de joueur(s)2 à 5
Date de sortie

La Mascarade des Frères Grimm est un jeu de bluff dans lequel vous incarnez un personnage de conte de fée qui assiste au Bal Masqué de La Bête. Gagnez le maximum de roses magiques de La Bête en rassemblant et distribuant des artéfacts, effectuez des actions afin de démasquer les autres joueurs, recherchez votre artéfact favori et bluffez les autres joueurs afin de conserver votre identité secrète. Il existe un mode classique et un mode avancé.

Gameplay complet

Un bal est lancé et un jeu s’organise. Nous sommes des personnages de contes invités au bal mais nous y serons masqués. Le but du jeu sera de découvrir l’identité des autres ou de réussir à rassembler, sans se faire prendre, les artefacts bénis de notre personnage. Ce faisant, nous accumulons des roses et la personne qui accumule le plus de roses est nommée la belle ou le beau du bal.

La mascarade des frères Grimm est un jeu de déduction sociale mais avec plusieurs mécaniques différentes de celles qu’on est habituellement obligés de jouer. Le but est de deviner qui est qui mais la partie ne s’arrête pas quand vous réussissez à dévoiler les identités. Mieux encore, un joueur éliminé peut encore faire des points car, à ce bal, être découvert n’est peut-être pas souhaité mais ça n’occasionne pas la fin de la fête.

On distribue donc les cartes personnages à tous les joueurs, chaque joueur choisi alors un artefact d’une rangée d’un artefact par joueurs plus deux. Finalement, on ajoute deux actions spéciales qui s’ajouteront à celle déjà en place qui est de pointer un joueur et de deviner son identité. Il y a un total de huit identités différentes dont toutes ont un artefact béni et maudit. Si un joueur rassemble devant lui trois artefacts bénis gagne le tour et ramasse le prix du tour en roses, soit une, trois ou cinq roses. S’il rassemble deux artefacts maudits, il doit révéler son identité et il ne peut plus gagner le tour. Cependant, le joueur continue de jouer et il est possible de gagner des roses différemment.

À chaque tour, nous devons piger deux artefacts, l’un pour ajouter à son plateau et l’autre pour le donner à un joueur, le but principal étant d’accumuler trois artefacts identiques de la bonne sorte. Lors de son tour, il est aussi possible de faire une des trois actions spéciales. Les deux choisies au hasard permettent de regarder la pile de personnages non utilisés, d’échanger des cartes et d’avoir des informations privilégiées. L’action centrale est d’essayer de deviner l’identité d’un joueur. Pour faire ces actions, il faut défausser deux cartes identiques de notre plateau de joueur. Si l’on devine l’identité d’un joueur, il est révélé et le joueur qui l’a deviné gagne deux roses. S’il s’est trompé, le joueur visé gagne une rose.

On continue tant et aussi longtemps qu’un personnage n’a pas ses trois artefacts bénis ou tant qui reste plus d’un joueur non révélé. Le dernier joueur révélé gagne le tour et on recommence en distribuant de nouveaux personnages en changeant les actions spéciales et en choisissant un nouvel artefact pour la section des joueurs. On fait la même chose qu’au premier tour, puis l’on finit avec le troisième tour. La personne ayant le plus de roses à la fin gagne.

Esthétiquement parlant, les dessins, la production ainsi que la présentation de ce jeu sont tout simplement magnifiques. Dessiné par un Québécois, qui plus est, le tout est du vrai bonbon pour les yeux. Honnêtement, tout dans ce jeu est superbe et transmet le thème vraiment bien.

La mascarade des frères Grimm est un jeu de déduction sociale où tu ne seras pas pointé parce que tu parles trop, parce que les autres joueurs ne disent rien ou parce que les joueurs dénoncent pour un rien. Voyez-vous, s’ils font ça allègrement, ils vont finir par te donner des roses. Ce jeu n’a pas de traître qui gâche la partie des autres non plus. Finalement, tout le monde a les mêmes chances de gagner ainsi que les mêmes informations partagées. Ce jeu de déduction sociale se joue bien à trois joueurs et jusqu’au maximum cinq. D’habitude, il s’agit de jeux qui se jouent à six joueurs et plus. Fort heureusement, le plus gros point de ce jeu est qu’il ne gâche pas la soirée des personnes sur qui les gens s’acharnent en général. Aucun joueur n’est le dindon de la farce et aucun joueur sera toujours mis hors-jeu car le jeu avantage ceux qui sont éliminés en premier. Ceux-ci pourront essayer de révéler les autres pour ainsi gagner des roses. Si l’on termine les tours trop vite, celui qui gagne le troisième tour sera pas mal sûr d’être le gagnant de la partie. Il faut donc penser avant de jouer.

La mascarade des frères Grimm est un jeu assez unique, surtout dans sa catégorie. J’ai trop souvent joué à des jeux de ce type où le plaisir était intimement lié aux joueurs autour de la table. Si tu as une mauvaise table, tu as une soirée ordinaire. Ce qui est, bien entendu, habituellement un défaut majeur des jeux de déduction sociale. Ce jeu n’a vraisemblablement pas ce défaut!

Un jeu qui possède deux défauts

En fait, le jeu comporte, à mon avis, deux défauts qui ne sont pas majeurs. Le premier est qu’un joueur chanceux peut te faire révéler ton identité rapidement et, si tu n’arrives pas à dévoiler d’autres joueurs, tu n’as pas de moyen de faire de points. J’ai vu un tour se régler en quelques cartes dans lequel j’avais mon artefact béni et deux joueurs m’ont immédiatement donné deux de plus de la même sorte, me faisant gagner le tour en quelques secondes de jeu. Heureusement, ça n’arrive pas souvent. Mais, quand ça se produit, c’est assez décevant.

Le second défaut est que le jeu ne se joue pas à huit joueurs même s’il y a huit identités. Un jeu de déduction sociale est souvent un jeu de party mais, dans ce jeu-ci, étant au maximum de cinq joueurs en fait un petit jeu de soirée entre amis. À moins d’aimer le style, le jeu risque de ne pas sortir souvent et ce, surtout si votre groupe est composé de joueurs expérimentés. Un peu comme son frère, La forêt des frères Grimm, le jeu manque un peu son auditoire et devient un jeu difficile à mettre sur la table si le style n’est pas apprécié.

En conclusion

Qu’à cela ne tienne, si vous aimez les jeux de déduction sociale, si vous avez un groupe qui aime les personnages de contes et si vous aimez les jeux simples mais ayant quand même une certaine profondeur, vous serez gâté avec celui-ci. Il est beau, bien produit, simple à expliquer et personne ne vivra de mauvaise soirée à moins de détester ce style de jeu. Il s’agit donc d’une belle découverte que je recommande d’essayer en pub ludique si vous en avez l’occasion, autrement le jeu est vraiment vendu à bon prix.

Un énorme “MERCI” à Randolph Canada pour le jeu de société!

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Sébastien Boisvert (Morteigan sur BGG), est un passionné de jeux de société depuis plusieurs années. Il a commencé à jouer plus sérieusement en 2016 et a accumulé une collection de plus de 400 jeux allant des jeux pour ses enfants aux jeux pour gamers. Il partage déjà son avis régulièrement sur son groupe personnel de jeux de société depuis trois ans et il a plus de 800 commentaires sur Board Game Geek. Il aime tous les styles de jeux en général mais a beaucoup de réserve pour les jeux mal balancés, de Take-That inapproprié et pour les jeux de chance uniquement. Toujours prêt à jouer, il se fait un plaisir de découvrir de nouveaux jeux ou de rejouer ceux qui l’ont fait sourire.
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