L’Étrangleur de Boston relate l’histoire vraie des meurtres survenus à Boston aux alentours de 1963
Réalisé par Matt Ruskin, L’Étrangleur de Boston relate l’histoire vraie des meurtres survenus à Boston aux alentours en 1963 et qui a semé la terreur parmi les femmes de l’époque, soit les victimes fétiches de l’agresseur. Le spectateur suit donc Loretta (Keira Knightley), une journaliste du Record American qui tente de percer au grand jour le mystère de ce tueur en série. Va-t-elle survivre à son enquête ou sera-t-elle ajoutée à la liste des personnes décédées ?
Une enquête remise au goût du jour
Boston, 1963 – Une autre victime vient d’être découverte dans un appartement dans des conditions étranges. Il s’agit d’une femme ainée avec une boucle autour du cou.
Ce fait divers ne manque pas d’attiser la curiosité de Loretta, qui remarque une croissance de ce type de meurtre dans sa ville. C’est ainsi que la journaliste demande à son patron de couvrir cette série d’homicides, permission qu’il refuse, préférant qu’elle s’occupe de la section lifestyle avec les autres femmes. C’est donc sur son temps libre qu’elle mène sa propre enquête, accompagnée de sa collègue Jean, où elles feront des découvertes troublantes sur le modus operandi de ce criminel.
Étant fan de vidéo traitant de True Crime (J’en écoute pour m’endormir, car… ça me détend. Ben oui!), j’étais ravie de me plonger dans cette histoire qui a empêché bon nombre d’Américains de dormir durant les années 1960. Cela faisait longtemps que je n’avais pas écouté un bon film de suspense : j’avais donc de fortes attentes envers ce long-métrage, surtout avec la talentueuse distribution. Je ne connaissais pas cette enquête et je n’avais pas vu aucun des précédents films sur ce sujet. C’est donc curieuse que j’ai suivi Loretta dans son jeu de piste.
Et pour un film de suspense, c’en était un bon ! L’intrigue est judicieusement menée et on alterne parfaitement entre des éléments de l’enquête et la vie personnelle de la protagoniste. Bien que le clou du film soit le crime, il est très pertinent d’en découvrir plus sur Loretta, car on voit à quel point son travail peut impacter ses proches et son quotidien. Chaque élément de l’enquête en mène vers un nouveau, ce qui laisse toujours planer un doute et un espoir de résolution de la quête. Tout est logique, et rien n’est précipité : la structure du film est donc impeccable.
Un casting parfaitement choisi
Côté acteur, rien à redire non plus. Kiera Knighley nous prouve à nouveau l’étendue de son talent dans ce film où la psychologie de son personnage est de prime abord. Ses micro-expressions dans son visage ne laissent aucun doute quant à ses émotions, montrant bien que les compétences d’un acteur se retrouvent partout. Grâce à elle, Loretta est crédible et on croit vraiment qu’elle est une journaliste qui n’a pas froid aux yeux. Pareil pour Carrie Coon, qui joue la journaliste Jean et collègue de Loretta : sa fatigue et son inquiétude face à l’enquête sont apparents, et ce, sans utiliser de dialogues.
Honnêtement, personne ne joue mal. Bien que je ne connaisse pas l’histoire vraie, je suis persuadée que chaque acteur a retransmis parfaitement la personnalité des individus ayant vécu la situation.
Et le méchant de l’histoire… Il a l’air vraiment méchant. Pour vrai, je n’aimerais pas le croiser dans la rue ! Chapeau à son interprète, dont je garderai l’identité cachée.
Quand le son remplace l’image
D’après moi, la plus grande force du film, c’est sa capacité à utiliser le son plutôt que l’image pour raconter l’histoire. En effet, lors des moments troublants, les plans se fixent sur un objet du décor, nous empêchant de voir ce qui se passe. Cependant, l’ambiance sonore ne laisse aucun doute sur la scène : avec les cris, les craquements ou encore les voix, les sons permettent d’accentuer la tension de la scène tout en dissimulant avec brio les moments sensibles. Vous ne verrez donc aucune violence dans le film, mais cela ne veut pas dire que vous n’allez pas en vivre ! Vraiment, un gros bravo aux techniciens du son et aux caméramans qui ont su parfaitement capter l’essence de l’œuvre. J’adore les œuvres qui ne donnent pas tout gratuitement aux spectateurs.
En conclusion
L’étrangleur de Boston est un excellent film de suspense et d’enquête. Les années 60 sont très bien représentées et j’ai beaucoup aimé le traitement des journalistes, surtout féminins, qui montre bien à quel point la situation de Loretta était compliquée. Rajoutez à cela des crimes sordides, un peu de corruption, un soupçon de vie personnelle ardue et vous avez un film divertissant et instructif. J’aurais bien aimé que le film parle davantage de la vie de Loretta en dehors du journal pour se concentrer sur sa vie de couple, mais je comprends que cet élément n’était pas très important dans la structure principale du film. Les personnages sont bien développés et les décors sont magnifiques : on se croirait vraiment dans les États-Unis de l’époque. J’apprécie que la violence soit atténuée, ce qui permet à tous, même les âmes sensibles, de profiter de l’œuvre. Bref, une petite pépite à découvrir sur Disney + !