En développement depuis 2018, plusieurs phases de playtests, un financement sur Kickstarter… Bref, Mandragora: Whispers of the Witch Tree en vaut-il vraiment la peine?
Mandragora: Whispers of the Witch Tree est le tout nouveau jeu développé par Primal Game Studio et édité par Knights Peak. Selon ses créateurs, il s’agit d’un action-RPG (role playing game) mêlant des éléments de Metroidvania et de Souls-Like. Le jeu propose un savant mélange d’exploration, de combats exigeants, et de pouvoirs à découvrir un peu partout sur la carte.
Il est sorti sur PC, Xbox Series X/S et PlayStation 5 le 17 avril 2025. Pour vous le procurer, comptez 49,99 $ pour l’édition standard et 62,99 $ pour la version deluxe.
Comme mentionné dans le titre, le jeu est en développement depuis 2018. Il a également été financé à plus de 250 % sur Kickstarter. Les développeurs promettent un contenu pouvant atteindre plus de 40 heures de jeu.
Scénario et univers
Le jeu plonge les joueurs et joueuses dans un univers fantastique et très sombre, où l’humanité est frappée par un fléau appelé l’Entropie, qui semble propager des monstruosités à travers le monde dans lequel se déroule l’action.

Voici une brève description issue de la page Steam :
« L’humanité a cédé sa place aux monstres. Les habitants de Faelduum se cachent derrière des murs de briques et des palissades d’ignorance, construits par leurs chefs. La joie et le plaisir sont des joyaux convoités, hors de la portée des masses. Ce n’est pas le monde qui vous a été promis. Aventurez-vous dans ce monde de nuit et reprenez-le.
Voyagez dans un monde en déclin, qui devient lentement la proie des effets néfastes de l’Entropie. Combattez des ennemis cruels, défiez des boss uniques et mortels, rencontrez de nouveaux alliés, de nouveaux ennemis et toutes sortes d’individus, et prenez des choix difficiles. »

L’univers du jeu propose donc une histoire relativement simple, sans grande originalité, mais qui remplit bien son rôle en nous plongeant efficacement dans l’ambiance. De plus, le jeu devient encore plus intéressant avec les dialogues et les diverses rencontres avec d’autres personnages de l’histoire.
Graphismes et direction artistique
Côté visuel, le jeu propose un univers très soigné, avec des couleurs et des jeux de lumière qui évoquent souvent une peinture vivante. J’ai souvent eu cette impression comme si je regardais une peinture d’un artiste. Cependant, malgré la qualité artistique, les graphismes manquent parfois de profondeur et de détails, même avec les paramètres réglés au maximum. Cela dit, la direction artistique compense largement ces lacunes : les environnements sont beaux, les couleurs sont vives et l’univers général du jeu est splendide. Les graphismes ne sont peut-être pas le point fort du jeu, mais Mandragora: Whispers of the Witch Tree reste visuellement agréable.
Un autre aspect très intéressant du côté visuel est les animations des personnages et des ennemis. En effet, les mouvements sont fluides, les animations de personnages et de monstres sont réussies. Cela donne une vraie personnalité au jeu.

En résumé : les graphismes sont biens, mais la direction artistique et les animations sont, elles, excellentes.
Trame et ambiance sonore
L’ambiance sonore est elle aussi bien réussie. Sans être exceptionnelle, la bande-son est agréable, bien intégrée et soutenue par des bruitages d’ambiance bien mixés. Un vrai plus pour l’immersion.
Je me suis souvent surpris à entrer dans une pièce ou un bâtiment et arrêter de jouer pour écouter les bruits ambiants, que ce soit les craquements des planches de bois ou bien des petits cris de personnages en train de souffrir. Outre la trame sonore, comme mentionnée plus haut, l’ambiance sonore est vraiment bien réussie.

Mécaniques, gameplay et accessibilité
Eh oui, vous l’aurez deviné : le jeu emprunte ouvertement les mécaniques classiques des Metroidvania et des Souls-Like. C’est personnellement quelque chose que j’aime beaucoup, mais encore faut-il bien le faire.
Côté Metroidvania, on retrouve l’exploration, les chemins bloqués nécessitant un pouvoir ou un objet spécifique pour avancer, les portes secrètes, etc. Du côté Souls-Like, on remarque l’éloignement des points de sauvegarde, des combats exigeants basés sur l’analyse des patterns ennemis, un système de points d’expériences récupérés après la mort d’un ennemi, mais que l’on perd en mourant (et perte définitivement si on ne va pas récupérer notre corps).… Bref, du classique dans le genre, à la manière de Hollow Knight ou Blasphemous. Je dois dire que le jeu à bien sut utiliser ces différentes mécaniques. Pour une personne comme moi qui aime beaucoup les Metroidvanias et les Souls-Like, c’est un point positif.
Là où Mandragora se distingue, c’est par la richesse de son contenu et ses mécaniques RPG plus développées que dans les jeux cités plus haut. Dès le départ, vous aurez le choix entre plusieurs classes de personnages pour débuter votre aventure, chacune avec son propre arbre de compétences et ses habiletés. Cela ajoute évidemment de la rejouabilité et la possibilité de recommencer une partie à zéro. À noter qu’une fois le niveau 25 atteint, il devient possible d’accéder à l’ensemble des arbres de compétences des différentes classes, ce qui permet de créer des personnages hybrides mêlant différents styles de jeu. De plus, parlant de rejouabilité, sachez que le jeu propose aussi un mode New Game +, qui vous permet de recommencer l’histoire après l’avoir terminée tout en conservant vos compétences, armures et armes.

Outre ces mécaniques de RPG plus poussées que dans un Metroidvania classique, il faut ajouter à cela une grande quantité de quêtes secondaires, des quêtes de style ‘’chasse’’ (ex: tuer un nombre XYZ d’ennemis en particulier), des boss principaux et secondaires et un système de crafting assez complet pour créer armes, potions, et divers objets. Il faut cependant savoir que vous devrez localiser les bons PNJ (personnage non-joueur) pour accéder à toutes les mécaniques de crafting.
Vous pourrez même entretenir votre propre jardin et adopter (et flatter! oui oui !) des chats errants.
Le gameplay offre donc une vraie profondeur, capable de vous occuper pendant de longues heures. Et si jamais un boss vous semble trop difficile ou que vous peinez à rejoindre un point de sauvegarde, sachez que le jeu propose plusieurs options d’accessibilité pour ajuster la difficulté selon vos préférences.
Conclusion
Mandragora: Whispers of the Witch Tree est un excellent jeu d’exploration et d’action, que j’attendais avec impatience. Ce n’est pas une révolution du genre, mais il offre une expérience riche, bien construite, et bourrée de contenu pertinent.

J’y prends personnellement beaucoup de plaisir et je le recommande chaudement aux amateurs de Metroidvania et de Souls-Like.
Cependant, et c’est une des raisons pourquoi le jeu reçoit quelques mauvaises notes des joueurs et joueuses, c’est que le développeur et l’éditeur récupèrent beaucoup d’informations et de données sur les joueurs dans le jeu, et les revendent ensuite à des entreprises et partenaires tiers (il faut accepter ces conditions (EULA) avant de jouer au jeu…). C’est une pratique très critiquée et peu nécessaire (selon moi). C’est dommage que ce nuage sombre survole le jeu, mais c’est une décision des développeurs. En espérant qu’il change leur fusil d’épaule et qu’ils enlèvent ce système. Outre cela, le jeu reste bon.
Un énorme “Merci” à Primal Game Studio pour la copie du jeu.
Nom du jeu | Mandragora: Whispers of the Witch Tree |
Date de sortie | 17 avril 2025 |
Développeur | Primal Game Studio |
Franchise | |
Éditeur | Knights Peak |
Plates-formes | PC, Playstation 5, Xbox Series S/X |
Genre | Action-RPG plateformer |
Mode de jeu | Solo |
Langue | Anglais (audio et texte), Français et autres langues pour le texte seulement |