TEST – Metroid Dread aura pris 16 ans avant de sortir et il est enfin arrivé

Patrick Tremblay
Patrick Tremblay
lecture de 10 minutes

Alors qu’il devait être annoncé au Electronic Entertainment Expo (E3) de 2005 et malgré un message y faisant référence en 2007 dans Metroid Prime: Corruption, voici enfin l’arrivée du dernier chapitre de l’événement SR388

Nous sommes en 2021 et MercurySteam et Nintendo lancent enfin Metroid Dread, le dernier chapitre de l’événement SR388 mettant en vedette notre chasseur de primes préférée, Samus Aran. Comme si ce n’était pas assez pour nous faire sentir vieux, son prédécesseur, Metroid Fusion, est sorti sur Game Boy Advance en novembre 2002. Cela fait donc presque 19 ans que nous attendions de pied ferme le chapitre final!

Certes, il y a eu les Metroid Prime ainsi que les remakes du tout premier jeu 2D, puis du second, mais depuis la disparition de Metroid Dread des radars en 2005 et 2006, plus personne n’avait jamais entendu parler de ce jeu ni de ce qu’il allait devenir.

Coup de théâtre : Nintendo a annoncé le jeu au E3 2021 lors de son Nintendo Direct et il est, tout comme le remake de Metroid: Samus Returns, en 2D avec des scènes en 2.5D.

L’après Metroid Fusion

Dès lors où vous lancez une nouvelle partie, vous aurez droit à un rappel de tout ce qui s’est passé dans la série sous de belles séries d’images et une série de texte où Samus décrit tout ce qui s’est produit jusqu’à l’avènement de la station scientifique et le fameux parasite X de Metroid Fusion.

Elle recevra une mission lui demandant de se rendre sur une nouvelle planète, ZDR, puisqu’un étrange message faisant mention de l’apparition du parasite X sur cette planète. La Fédération envoya une flotte comprenant sept E.M.M.I., des robots qui ont la capacité d’extraire l’ADN de créatures. Malheureusement, ceux-ci ont disparu et toute possibilité d’entrer en communication avec ces E.M.M.I. a échoué. La Fédération demande donc à Samus de se rendre sur ZDR afin d’investiguer la planète et d’y retrouver les E.M.M.I..

Le gameplay de ce nouveau metroidvania

Je dois avouer que j’ai eu peur, au départ, de Metroid Dread malgré ma très grande excitation à l’idée de le jouer. Voyez-vous, le terme “metroidvania” est galvaudé par toutes sortes de compagnies de jeux vidéo puisqu’à la base, il s’agit de jeux vidéo d’action-aventure et de plate-forme qui empruntent fortement le système des séries Metroid et Castlevania. Plus précisément, des jeux qui comportent des cartes avec des mondes connectés entre eux que le joueur peut explorer mais pas dans son intégralité puisque certaines parties vont requérir des habiletés, des clés, des portails ou autres, forçant le joueur à revenir souvent sur ses pas.

Malheureusement, Nintendo était tombé exactement dans ce panneau avec Metroid Fusion qui était un jeu beaucoup plus linéaire que n’importe quel autre jeu de la série, le rendant moins “metroidvania-esque”.

Force est d’admettre que Nintendo a bien songé à la situation et a appris de ses erreurs! Metroid Dread est un pur metroidvania qui va vous faire tourner en rond par moment au point de vous perdre les premières fois.

De plus, le jeu a été rendu beaucoup plus difficile! J’aurais tendance à penser que la difficulté est causée par mon âge, puisque j’aurai bientôt 40 ans, mais encore récemment, j’ai fait des séances de streaming de Super Metroid ainsi que Metroid Fusion dans lesquels je me mettais au défi moi-même de devoir recommencer le jeu à zéro si je mourais une seule fois, chose qui ne s’est aucunement produite. Dans Metroid Dread? Je suis mort au moins six ou sept fois juste sur le premier mini-boss!

Je dirais que la difficulté accrue provient forcément du fait que le jeu est extrêmement fluide à 60 images par seconde, combiné à des contrôles très nerveux et très précis et ce, dans toutes les directions, auxquels nous ajoutons de nouvelles techniques comme la glissade et les missiles guidés pendant que nous affrontons de nouvelles créatures et, surtout, que nous tentons d’échapper aux E.M.M.I qui nous traquent.

D’ailleurs, si vous croyez que la glissade est là pour remplacer la morphosphère, ne vous méprenez pas! En fait, la glissade vous servira dans des recoins pour esquiver les ennemis ou passer sous des stalactites ou des structures mais la morphosphère restera une capacité nécessaire tout au long de votre aventure.

Metroid Dread réintègre également deux techniques que nous pouvions avoir connu si nous avions joué au remake Metroid: Samus Returns. Il s’agit de la visée 360 degrés ainsi que la contre-attaque, cette capacité qui vous permet d’envoyer valser au loin une créature ou un boss qui vous charge. Maintenant, la contre-attaque peut même être exécutée en plein déplacement, empêchant de briser le rythme du jeu du même coup. Par contre, il faudra faire attention avec la contre-attaque car même les ennemis les plus élémentaires auront dans l’optique de feindre une attaque afin de nous embrouiller et, ainsi, nous rendre vulnérable à la vraie frappe.

Lorsque vous êtes traqué par un E.M.M.I., vous aurez la possibilité de contrer son attaque si vous êtes chanceux puisque celui-ci, également, feindra une attaque ou sera tout simplement vif comme l’éclair pour vous maîtriser. Advenant que vous réussissiez à lui assenez un coup, vous aurez la possibilité de fuir le temps qu’il se rétablisse. En fait, j’aurais tendance à dire que la chasse des E.M.M.I. se compare à celle du SA-X dans Metroid Fusion : tant que vous n’êtes pas équipé convenablement, c’est une mort quasi-assurée.

L’intelligence artificielle ici est très bien scriptée puisque, comme mentionné plus tôt, autant les boss, les E.M.M.I. que les adversaires “normaux” auront la possibilité de vous surprendre soit par leurs déplacements, leurs attaques ou même par le fait de feindre une action.

Metroidvania est un mot d’ordre on ne peut plus clair

Mis à part au début du jeu, où les premières minutes dans Artaria sont guidées par des plantes qui nous indiquent où nous devons tirer pour avancer, nous nous rendons compte assez vite qu’une fois lancé, il y aura de nombreux corridors labyrinthiques, de zones à visiter, de secrets à trouver et, surtout, il n’y a absolument aucun marqueur pour vous indiquer où vous devez vous rendre. Plus vous progressez et plus le nombre d’itinéraires disponibles augmentent.

Chaque zone possède son propre biome ainsi que ses propres habitants, sans oublier les arrière-plans très animés et stylés qui dérouleront derrière vous. Certains décors réagiront même au passage de Samus!

Les côtés négatifs du jeu

Les seuls gros points négatifs que j’ai pu trouver au jeu sont l’utilisation du grappin qui, ma foi, est très difficile à gérer et comme la sensibilité de notre joystick de droit est très présente, il peut arriver par moment que nous devions nous reprendre à deux ou trois fois pour sauter d’un crochet à un autre. Ajoutez à cela le fait que la carte est tellement vaste et pleine qu’un moment donné, elle regorge de marqueurs et devient très confuse et nous désorientera facilement.

En conclusion

Définitivement, ce jeu est un vrai délice pour les fans de la série ou pour ceux qui aiment les metroidvanias. Est-ce nécessaire d’avoir joué les autres jeux Metroid 2D avant de se lancer dans Metroid Dread? Non! Mais je le suggère fortement! Le jeu est tout simplement génial, rempli d’intensité, de défis et de créatures à zigouiller. Mis à part les petits côtés négatifs, il saura vous satisfaire grandement. Et pour ceux qui se demandent si le jeu est long, je vous rappelle que la plupart des jeux 2D de Metroid, vous deviez compléter le jeu en moins de trois heures pour avoir droit à la fin où Samus est sans combinaison. Pour ma part, j’ai terminé le jeu deux fois en mode normal (un mode difficile se déverrouille une fois le jeu complété) et ma partie la plus rapide s’est terminée en 9 heures, 22 minutes et 55 secondes.

Un énorme “MERCI” à Nintendo of Canada pour la copie du jeu!

Metroid Dread

79.99$
9.4

Graphismes

9.6/10

Trame Sonore

9.4/10

Jouabilité

9.3/10

Scénario

9.8/10

Durée de vie

8.9/10

Pour

  • Une histoire intrigante
  • De superbes graphismes
  • Des biomes fascinants
  • De nouvelles créatures
  • De nouvelles actions et capacités

Contre

  • L'utilisation du grappin est difficile
  • La carte devient quasiment illisible à la longue
  • Peut-être trop difficile pour certains
Partager cet article
S'abonner :
Père de famille, gamer, chroniqueur pour Métro Média, développeur de jeu indépendant et programmeur dans la vie de tous les jours : j'initie mes enfants au plaisir du gaming avec les classiques des anciennes générations ainsi que les jeux récents.
4 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.