TEST – Monark, une histoire d’ego

Jacques Moisan
lecture de 12 minutes

Réveillez-vous, sans aucun souvenir, dans une académie remplie de brume mystérieuse, Shin Mikado

Le jeu Monark est un jRPG d’action et d’aventure tactique développé par FuRyu et Lancarse et édité par FuRyu et NIS America. En tant que protagoniste, vous vous réveillerez dans l’académie Shin Mikado sans aucun souvenir, académie remplie de brume mystérieuse et entourée d’étudiants plutôt bizarres. Peu avant votre réveil, vous rêvez d’une être nommée Yoru qui vous demande si la folie est vraiment mauvaise et si votre « EGO » sera assez fort.

Un peu plus sur l’histoire du jeu

Peu après votre réveil, vous croiserez votre sœur, Chiyo Aikawa, ainsi que le docteur Hasegawa qui vous aideront à sortir de cette brume et vous expliqueront ce qui se passe.

Selon leur récit, l’académie est entourée d’une barrière empêchant tout le monde d’entrer ou de sortir. Dans cette barrière, l’ensemble de l’académie est ensevelie d’une brume plutôt louche qui rend les gens presque zombie et ayant des comportements étranges. Vous rencontrerez aussi Vanitas, un être du monde maléfique qui vous donnera de son pouvoir, vous permettant ainsi de vous défendre contre des créatures créées par des « contractants » ou « Pactbearers ». Ces Pactbearers sont des gens ayant accepté un contrat avec un « Monark », créature issue de l’un des péchés capitaux. Cependant, le don de pouvoir de Vanitas vous rend donc son contractant, lui qui est le Monark de la vanité. La vanité n’étant pas un des péchés capitaux, il se retrouve comme étant un déviant. Votre quête sera de conquérir l’académie en la libérant de la brume et, pour ce faire, vous devrez détruire les idéologies des autres contractants en détruisant leur « autorité », pouvoir qui leur est donné par leur EGO.

Vous rencontrerez plusieurs personnages, certains étant même des contractants désirant vous aider, accepterez-vous leur aide ou pas? Réussirez-vous à sauver l’académie Mikado?

Répondez à l’appel et tentez de sauver l’académie ainsi que ses occupants en prenant plusieurs décisions dans cette brume de folie et en ayant l’EGO le plus puissant.

Un jRPG au style intéressant

Le style de jeu de Monark est un jRPG tactique. Vous aurez quelques casse-têtes et énigmes qui vous offrirons plusieurs choix tout au long de l’histoire. La navigation se fait avec une vue à la 3e personne, vous permettant d’interagir avec votre entourage et d’amasser beaucoup de composantes et d’objets. Les dialogues se passent à la façon « visual novel » avec émotions et plusieurs choix qui influenceront la façon que les personnages interagiront avec vous. Au niveau des combats, ceux-ci se déroulent au tour par tour avec déplacements dans la zone de combat. Durant les batailles, vous aurez une limite de distance de déplacement à chaque tour et une panoplie d’attaques et de sorts qui auront des zones d’effets.

Un gameplay limité et répétitif

Au niveau du gameplay, l’exploration est plutôt limitée et assez répétitive. L’environnement se ressemble, peu importe à quel endroit vous vous déplacez. Heureusement, il y a quelques casse-têtes au long des endroits dans la brume, autrement ce ne serait que corridors d’école et salles de classes toutes quasi-identiques. Lors de cette exploration, vous n’aurez pas de rencontres aléatoires pour les combats, ceux-ci ne se déroulent que dans des endroits particuliers et seulement au bout du labyrinthe. Cela signifie alors qu’il n’y a, en général, qu’un seul combat par étage, ce qui en fait vraiment très peu. Autrement, la façon de pouvoir traverser dans la zone des ténèbres est en utilisant votre téléphone portable puisqu’en effet, lorsque vous arriverez sur un point de singularité, votre téléphone sonnera et si vous y répondez, vous vous retrouverez dans les ténèbres et un combat s’en suivra. Heureusement, votre téléphone retiendra le numéro, et en plus d’en trouver d’autres, vous serez en mesure de rappeler ces numéros afin de refaire ces combats à répétitions lorsque vous vous trouvez près de Vanitas. Pour être honnête, après un certain point vous aurez besoin de faire ces combats à répétition afin de ramasser des points d’esprit et des équipements pour vos EGO.

Tout au long de votre exploration, vous aurez également une barre de folie qui grimpera tant et aussi longtemps que vous serez dans la brume ainsi qu’en combat. Si jamais vous atteignez le niveau maximum de folie, votre personnage perdra la raison et, lors des combats, celui-ci deviendra incontrôlable. Il pourra donc attaquer n’importe qui, n’importe comment.

La seule façon de monter en niveau dans Monark est d’amasser des points d’esprit et d’améliorer votre arbre de compétences. En faisant ceci, non seulement vous aurez de nouvelles capacités mais vous monterez d’un niveau pour chaque amélioration et, ainsi, améliorer vos statistiques. La totalité des points d’esprit sera un seul lot unique que vous devrez répartir entre tous les personnages.

En plus d’avoir vos statistiques de bases, tel force, l’endurance et l’agilité, vous aurez aussi des points pour votre EGO. Ces points seront répartis entre les sept péchés capitaux et viendront influencer vos habiletés ainsi que la possibilité d’invoquer des démons pour vous-même. Ces invocations auront des capacités qui leur seront propres selon le péché qu’ils représentent. Ces êtres démoniaques seront les seuls personnages qui pourront se munir d’équipements et seront aussi personnalisables afin de ressembler à ce que vous désirez. Ce seront sensiblement vos personnages les plus forts que vous pourrez utiliser.

Ce qui influencera la progression de votre EGO sera vos décisions, autant dans vos conversations que celles prises en combat. Vous aurez aussi droit à des test psychologiques à passer.

Pour ce qui est des combats, pour ma part, c’est ce que j’ai préféré dans le jeu. Ce sont des combats sur de petites cartes et qui se jouent de façon tactique. En plus de devoir gérer votre placement vis-à-vis de vos ennemis, vous aurez des murs destructibles et des pièges un peu partout sur la carte. Le tout se passe au tour par tour, vous proposant une distance que vous pourrez parcourir et, ensuite, une zone d’action pour chaque type d’attaques et de techniques. Vous pourrez ainsi avoir des attaques de type mono-cible, à zone d’effet, à courte ou même à longue portée. Vous devrez alors bien gérer votre équipe afin de pouvoir attaquer dans le dos et, bien entendu, ne pas vous faire jouer le même tour. Vos personnages auront différents types de techniques. Certaines feront monter votre folie et d’autres vous permettrons de vous éveiller. En mode éveillé, vos statistiques monteront de façon drastique et gagnerez ainsi accès à vos attaques ultimes.

Donc, dans l’ensemble, le système de combat est très plaisant en général. Il est seulement dommage que nous devions utiliser notre téléphone pour débuter un combat et, surtout, qu’il n’y ait pas beaucoup de cartes. Vous aurez aussi, à quelques reprises, des appels nommés « appels mortels ». Lorsque votre téléphone sonne pour ces appels, vous aurez 2 choix : répondre ou ignorer l’appel. Si vous décidez de l’ignorer, votre jauge de folie grimpera rapidement. Cependant, si vous y répondez, vous tomberez en combat mortel et il ne s’appelle pas ainsi pour rien. Disons qu’en exemple, il est plutôt difficile de remporter un combat lorsque vous êtes niveau 7 et que les ennemis sont de niveau 98.

Une ambiance générale sombre et violente

Évidement, lorsque l’on fait face aux sept péchés capitaux, on ne s’attend pas à un monde rose avec de petits bonbons et des licornes. Donc manipulation, meurtre et violence sont au rendez-vous.

Pour ce qui est du récit, je devrai être honnête, il n’est pas au point. Il est difficile de bien embarquer dans l’histoire puisque ce n’est pas très clair. Le tout finit par se dévoiler au long et on comprend un peu plus mais, dès le départ, personne ne semble savoir ce qui se passe mais tout en étant au courant de tout. Pour ainsi dire, le développement du récit est plutôt chaotique.

Pour ce qui est du graphisme, il y aurait eu matière à mieux, surtout pour les consoles plus récentes. Le jeu est basique avec des graphismes très vieillots. Mis à part quelques cinématiques qui sont tout de même bien, le reste est brut et manque de finition.

Pour la trame sonore, c’est tout de même bien. On sent très bien le côté sombre du jeu et, aussi, il y a quelques bonnes chansons, surtout lors des combats. La trame lors des combats de boss est même plutôt bonne.

En conclusion

Pour conclure le tout, Monark est tout de même un bon RPG dans son style. Si vous avez aimé les jeux comme Shin Megami, vous y trouverez surement votre compte. Évidement, même si le récit n’est pas parfait et que les graphismes sont plutôt basiques, la trame sonore serait son point fort pour l’ambiance. Le système de combat est tout de même assez complet même si j’aurais préféré plus de rencontres aléatoires au lieu d’avoir à appeler un numéro de téléphone.

Donc si nous faisons un général de Monark, malgré ses petits défauts, il fait un bon titre dans son ensemble et il saura vous faire vivre de très bons moments et si vous aimez bien les RPG de type tactique au tour par tour, je vous le recommande.

Un énorme “MERCI” à NIS America pour la copie du jeu!

Nom du jeuMonark
Date de sortie22 février 2022
DéveloppeurFuRyu, Lancarse
Série
ÉditeurFuRyu, NIS America
Plates-formesPC, Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5
GenrejRPG, Tactical RPG, Stratégie
Mode de jeuSolo
LangueAnglais, Japonais

Monark

69.99$
7.8

Graphismes

7.0/10

Trame Sonore

8.0/10

Jouabilité

8.5/10

Scénario

7.5/10

Durée de vie

8.0/10

Pour

  • Beaucoup de personnalisation
  • Système de combat plaisant
  • Bonne trame sonore

Contre

  • Histoire plutôt chaotique
  • Graphismes vieillots
  • Combat presqu'uniquement sur appel
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Père de famille dévoué et gamer de longue date, spécialisé dans les RPG. Trippeux de techno, mais adorant tout ce qui est médiéval et ancienne culture japonaise. Jack adore tout ce qui sort de l'ordinaire (séries fantastiques, futuriste et animes japonais ). Un cœur jeune et encore trippeux dans l'âme.
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