TEST – Philips Série 800

Patrick Tremblay
lecture de 8 minutes

Mon test personnel de la Philips Série 800 : belle promesse, résultats tièdes

Je suis un amateur de café depuis assez longtemps pour ne plus me contenter d’une simple cafetière filtre. J’ai donc eu envie de tester une machine à espresso automatique et mon choix s’est porté sur la Philips Série 800 avec mousseur à lait. Compacte, jolie, affichée autour de 1000 $ mais achetée à rabais autour de 300 $, elle promettait un bon compromis entre simplicité d’utilisation et qualité d’extraction.

La Philips Série 800

Mais après plusieurs semaines d’utilisation, je dois avouer que mon enthousiasme s’est un peu tassé. Voici donc mon compte rendu complet basé sur mon expérience réelle avec la machine.

Design réussi, format pratique

Le premier contact avec la Philips Série 800 est franchement positif. Le look noir mat est chic, le format compact permet de la glisser facilement sur un comptoir même modeste. Tout respire la simplicité : le panneau de commande tactile est clair, les icônes sont explicites et il y a peu de risques de se tromper dans les réglages.

À ce niveau-là, rien à redire. Philips a bien pensé l’ergonomie et vise clairement les utilisateurs qui veulent une machine sans prise de tête.

Un broyeur en céramique qui fait le travail

La machine est équipée d’un broyeur en céramique à 12 niveaux de mouture. C’est un très bon point sur le papier. Le bruit est acceptable, le café est moulu de façon assez régulière et on peut ajuster la finesse selon le résultat en tasse qu’on recherche.

Personnellement, j’ai testé plusieurs réglages pour tenter d’améliorer le rendu de la crema (j’y reviendrai), mais je dois dire que l’outil en lui-même est plutôt fiable. C’est un bon atout de la Série 800. Le seul “hic” ici, c’est qu’on doit soit l’ajuster quand il n’y a pas de grains ou le faire pendant le broyage.

Deux boissons principales, une personnalisation limitée

La machine permet de choisir entre un espresso ou un café plus allongé avec quelques ajustements de quantité et d’intensité grâce à la fonction “My Coffee Choice”. Ce n’est pas énorme, mais suffisant pour quelqu’un qui aime la routine.

Cela dit, si vous êtes du genre à varier entre ristretto, lungo, cappuccino, latte, flat white et autres, cette machine va vite vous frustrer. Même à ce prix-là, on reste sur un fonctionnement assez basique.

Mousseur à lait : manuel, mais pas désagréable

La Philips Série 800 propose un mousseur à lait de type buse vapeur. Ce n’est pas un système automatique comme le LatteGo qu’on retrouve sur les modèles plus chers de la marque, donc il faut apprendre à mousser soi-même.

De mon côté, je trouve ça plus amusant et j’ai réussi à obtenir une mousse décente avec un peu de pratique. Mais si tu es pressé le matin ou si tu veux un résultat constant sans effort, ce ne sera pas l’outil le plus convivial.

La crema : ma plus grosse déception

Je ne vais pas tourner autour du pot : la crema m’a déçu. À ce prix-là, je m’attendais à une texture riche, dense, dorée, avec une belle persistance.

Ce que j’obtiens, même après plusieurs ajustements de mouture, de café et de quantité d’eau, c’est une crema fine, qui se dissipe vite, et qui manque clairement de corps. Ça ne fait pas honneur aux grains que j’utilise, qui sont de bonne qualité.

J’ai eu l’occasion de comparer avec une machine manuelle De’Longhi Stilosa que j’avais achetée à 150 $ (coûtant donc presque le cinquième du prix) et, franchement, la différence est flagrante. Avec la Stilosa, même sans beaucoup de technique, j’arrivais à extraire un espresso avec une crema épaisse, veloutée, bien supérieure à ce que me donne la Philips automatique.

La De’Longhi Stilosa que j’utilisais

À mes yeux, c’est un vrai point faible et une grosse réserve pour ceux qui, comme moi, trouvent que la crema fait partie intégrante du plaisir du café.

Température et extraction : correct mais pas exceptionnel

Autre bémol : la température. À moins de préchauffer soigneusement la machine (et idéalement la tasse aussi), le café sort un peu tiède. Pas froid, mais pas brûlant non plus. C’est un détail qui compte surtout pour les espressos courts.

L’extraction est régulière et correcte dans l’ensemble, mais sans atteindre l’intensité et la richesse aromatique d’une bonne machine manuelle bien maîtrisée.

Facilité d’entretien : un bon point

Là, je dois donner un bon point à Philips. Le groupe d’infusion est amovible, ce qui simplifie grandement le nettoyage. Le bac à marc, le bac d’égouttement, le réservoir d’eau : tout est accessible et facile à manipuler.

Il y a aussi un système de détartrage automatique et la compatibilité avec le filtre AquaClean est pratique si on veut limiter l’entretien régulier. Tout ça pour dire que, sur ce plan, c’est bien pensé.

Petit bémol tout de même : le bac à marc se remplit vite et la machine demande souvent d’être vidée, ce qui peut être agaçant si on prépare plusieurs cafés d’affilée ou si on est pressé le matin.

Comparatif et alternatives plus convaincantes

En regardant ce que propose la concurrence pour un budget équivalent (ou même moindre), je ne peux m’empêcher de penser que la Série 800 est un peu chère pour ce qu’elle offre. Je suis clairement content de l’avoir achetée à rabais. Voici quelques alternatives qui m’ont paru plus séduisantes :

  • Philips Série 3200 LatteGo : Pour un peu plus cher, elle intègre un mousseur à lait automatique et un écran plus convivial.
  • Delonghi Magnifica Start : Moins chère, mais plus complète en termes de personnalisation des boissons, et elle offre une meilleure extraction selon plusieurs tests.
  • De’Longhi Stilosa manuelle : Bien moins chère, mais étonnamment performante si on accepte de faire le café soi-même. C’est une vraie bonne surprise.

Verdict personnel

Si vous cherchez une machine facile à utiliser, propre, fiable et relativement simple à entretenir, la Philips Série 800 peut faire l’affaire. Mais si, comme moi, vous êtes un peu plus exigeant sur la qualité en tasse et surtout sur la crema, vous risquez de rester sur votre soif.

Pour une machine à 1000 $, j’espérais un espresso à la hauteur des promesses marketing. À la place, j’ai trouvé une machine correcte mais qui, à mes yeux, ne surpasse pas ce que certaines machines manuelles à 500 $ peuvent offrir avec un peu plus d’implication.

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Père de famille, gamer, chroniqueur pour Métro Média, développeur de jeu indépendant et programmeur dans la vie de tous les jours : j'initie mes enfants au plaisir du gaming avec les classiques des anciennes générations ainsi que les jeux récents.
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