Incarnez un jeune garçon sans nom qui s’éveille près d’une vieille rampe de métro, amnésique, en recherche de réponses
Revita est un twin-stick roguelike développé par BenStar et édité par Dear Villagers et Doyoyo Games. Initialement disponible en accès anticitpé via Steam depuis le 3 mars 2021, le jeu verra le jour officiellement sur PC et Nintendo Switch le 21 avril prochain. Le présent test s’est déroulé sur la version Switch.
Vous incarnez un jeune garçon sans nom qui se réveille près d’une vieille station de métro. Amnésique, vous prenez le train dans le but d’atteindre le sommet de la tour de l’horloge, là où vous espérez trouver réponses à vos questions. Si la prémisse vous semble simple, c’est qu’elle l’est. L’histoire se dévoilera bien un peu au fil de vos tentatives et de vos discussions avec les différents PNJs mais uniquement par bribes et pas toujours de la façon la plus claire. Qu’à cela ne tienne, l’intérêt du jeu ne se situe pas là mais plutôt dans son gameplay.
À fond de train
Vous prenez le train, donc, pour vous retrouver dans les bosquets contemplatifs. De là, vous avez accès à l’ascenseur qui vous permettra d’atteindre le sommet de la zone, 13 étages plus haut. Vous vous arrêterez à chaque étage et vous devrez éliminer tous les monstres qui s’y trouvent avant de pouvoir remonter à bord, jusqu’à l’étage au-dessus. Chaque étage, généré aléatoirement, est assez petit et généralement constitué d’une ou deux plateformes uniquement. Entre deux et six créatures se trouveront dans chaque salle. Vous l’aurez compris, on ne s’éternise pas dans des combats interminables. L’action est rapide et dynamique : on entre, on tue, on sort. C’est comme ça jusqu’au 12e étage où on rencontre le boss. Battez-le et vous passerez à la zone suivante. Mourrez, et c’est le retour au point de départ. D’ailleurs, si comme moi vous n’avez pas l’habitude des combats à deux sticks, il y aura certainement une courbe d’apprentissage.
Dans Revita, le rythme est effréné. Une tentative ne vous durera jamais plus de 20 à 30 minutes. On apprécie alors le calme et la sérénité qui règne dans la station des réminiscences que vous visiterez entre chaque tentative. Ici, vous rencontrerez les PNJs de la station, âmes perdues qui vous aideront dans votre périple. L’une d’elles vous permettra de redécorer la station ainsi que d’apporter des modifications aux différentes salles que vous visiterez lors de votre prochain parcours. Une autre vous récompensera pour certains objectifs atteints, un peu dans le concept de système de succès ou trophées, d’une clé que vous remettrez au prisonnier, un autre PNJ. Celui-ci déverrouillera une nouvelle relique pour chaque clé que vous lui apportez. Ces reliques pourront ensuite être achetées avec des pièces que vous récoltez à la fin de chaque tentative. Une fois achetées, les nouvelles reliques seront disponibles pour apparaître lors de votre prochaine escapade dans la tour. Ce ne sont là que quelques-uns des personnages que vous rencontrerez dans la station.
Un gameplay riche, des designs pauvres
À plusieurs reprises, dans chaque zone, vous aurez l’opportunité de tomber sur une relique via un coffre, un marchant ou un monument. Ces reliques vous donneront un boni pouvant améliorer votre cadence de tir, vos dégâts, votreprotection et plus encore et ce, pour le restant de la tentative. Le hic, c’est que ces reliques viennent avec un coût en PV. Avec un total de cœurs à 4 pour commencer un parcours, en sacrifier un, ou même plus, pour une relique peut s’avérer risqué. Néanmoins, le jeu est équilibré de façon à encourager cette prise de risque. D’ailleurs, vous avez une jauge d’âme qui se remplit lentement à chaque ennemi tué. Remplissez-là et vous pourrez vous soigner, ne serait-ce qu’un tout petit peu. C’est là que réside tout le génie de Revita pour moi: le succès est dans le risque et dans la gestion de celui-ci.
Si le jeu est réussi niveau gameplay, c’est un peu moins le cas malheureusement sur le plan du level design. Les étages d’une même zone sont très semblables et les ennemis sont tous une variation de la même chose : un monstre qui lance des boules d’énergie. Seuls les boss viennent rendre les combats réellement intéressants. Pour le reste du contenu, vous avez accès à quelques armes à feu différentes qui viennent varier le gameplay, et c’est tant mieux, mais j’avais quand même l’impression que les courses étaient très semblables d’une à l’autre. Certes, vous avez des armes secondaires, mais elles me sont apparues tellement rarement que je préfère vous les laisser découvrir vous-même.
Sur le plan technique
Le jeu est dans un pixel art très réussi même s’il manque peut-être un peu de couleur à mon goût. Cela dit, l’ambiance et le ton donné au jeu sied bien à la palette utilisée. Niveau sonore, c’est correct. Les effets sont réussis et la trame remplit son rôle à merveille mais rien qui n’a pas été mieux fait ailleurs. En somme, c’est bien sans être exceptionnel.
Une version française intégrale est disponible pour les textes, mais le doublage, limité disons-le, est uniquement en anglais.
J’ai rencontré quelques difficultés avec le modèle économique dans le jeu. Le PNJ qui vous vend des décorations pour la station fonctionnait mal. Mon compte de ressources ne descendait jamais sous les 12 unités. J’ai donc pu m’acheter une foule d’objets qui me coûtaient 8 unités sans jamais voir mon solde diminuer.
Un autre problème est survenu avec d’autres PNJs dans les souterrains. Ces deux-là semblaient me racheter des matériaux en échange d’argent. Je n’ai jamais pu savoir de quoi il s’agissait réellement car le menu m’était totalement invisible. Je pouvais descendre dans le menu et y sélectionner des items mais je ne voyais rien de ce que je faisais.
Dans les deux cas, ce sont probablement des problèmes qui seront réglés avec un prochain patch rapide, mais je me devais de le mentionner.
Pour conclure mon tout premier test
Revita est un roguelike rapide et qui met de l’avant un gameplay fondé sur le risque et les récompenses. Personnellement, c’est différent de ce dont j’ai l’habitude et j’y ai pris goût. C’est une mentalité que je vais définitivement tenter d’appliquer dans mes roguelikes favoris (salut Hades!). Le jeu est réussi tant visuellement que sur le plan audio mais n’a rien d’exceptionnel non plus. Quelques bugs sont venus gâcher le portrait mais, somme toute, Revita est un jeu qui devrait satisfaire les fans de roguelikes. Vous pouvez compter une quinzaine d’heures pour le compléter, ce qui me paraît honnête pour les presque 20 dollars demandés pour le jeu. D’autant qu’avec un roguelike, si on aime, on ne compte pas ses heures!
Un énorme “MERCI” à Dear Villagers pour la copie du jeu!
Nom du jeu | Revita |
Date de sortie | 21 avril 2022 |
Développeur | BenStar |
Série | |
Éditeur | Dear Villagers, Doyoyo Games |
Plates-formes | Nintendo Switch, PC |
Genre | Jeu d’action, Roguelike |
Mode de jeu | Solo |
Langue | Multilingue (français inclus) |