TEST – RiMS Racing amène les fans de motos sur la piste et hors-piste

Patrick Tremblay
lecture de 10 minutes

Fans de course sur deux roues, voici un jeu de course qui fusionne simulation sur piste et de gestion

Nacon, anciennement connu comme étant Bigben Interactive, est reconnu pour ses jeux de simulation, que ce soit ceux de tennis comme Tennis World Tour 2 ou même de courses de voitures comme WRC 9.

Eh bien voilà qu’aujourd’hui, Nacon lance le nouveau jeu développé par Raceward Studio qui mets l’emphase sur la course de grandes cylindrées sur deux roues: RiMS Racing.

Comparativement à ce que l’on peut retrouver sur le marché des jeux vidéo en terme de jeux de course de moto, RiMS Racing est un jeu de course de simulation visant à rechercher le plus de réalisme possible. Muni d’un système de physique exigeant ainsi qu’un système de contrôle très strict, vous comprendrez dès le tutoriel de départ que donner un “coup de gaz” quand votre véhicule est mal positionné ou frôler un tant soit peu l’herbe signifiera pour vous de vous retrouver au sol.

Si vous n’êtes pas habitué à des jeux de ce genre, je vous propose fortement d’utiliser le niveau débutant pour commencer. Certes, vous serez puni pour ne pas savoir comment rouler adéquatement avec votre moto mais, au moins, vous ne l’endommagerez pas!

RiMS Racing : Une question d’équilibre

Dans RiMS Racing, il est essentiel de maintenir l’équilibre de notre pilote pour contrôler la position du corps sur la moto et conserver la meilleure ligne sur la piste. Bien que vous puissiez être aidé par les marques de freinage lorsque vous en faites la demande, un simple faux pas vous enverra dans le décor assuré.

Les contrôles sont très satisfaisants et ce, très rapidement. Vous sentirez aisément toute la sensation que vous procurera votre bécane et ce, dans chaque entrée ou sortie de courbe, en variation avec l’état de l’asphalte et de la météo.

Un mode carrière complet et complexe

Principale attraction du jeu, le mode carrière vous permettra de choisir une moto parmi l’un des huit constructeurs disponibles, soit :

  • Ducati Panigale V4 R
  • MV Agusta F4 RC
  • Aprilia RSV4
  • BMW M 1000 RR
  • Suzuki GSX-R1000R
  • Honda CBR1000RR
  • Kawasaki Ninja ZX-10RR
  • Yamaha YZF-R1

Une fois le commanditaire choisit, l’aventure commence et l’atelier vous attend. Puisque vous devez faire attention à votre bécane, vous apprendrez rapidement que chaque pièce s’use au fur et à mesure que vous faites des courses et que vous accumulez des chutes. Il vous faudra donc prévoir du temps pour monter ou démonter votre moto au cours du mode carrière.

Au fait, si vous êtes un maniaque de mécanique, sachez qu’il y a des centaines de pièces toutes issues du catalogue des grands constructeurs. Chaque pièce a été modélisée avec minutie et vous retrouverez de tout, allant de Öhlins à OZ Racing en passant par D.I.D. et Yoshimura! Bien entendu, la moto stock de départ ne possède que des pièces de base donc plus vous progresserez et plus vous aurez la chance d’acheter des pièces de qualité qui augmenteront poids et performance de votre bolide.

Bien entendu, l’argent ne tombe pas du ciel! Vous devrez donc contrôler votre économie afin d’éviter la faillite. Il sera donc nécessaire de voir à bien gérer votre R&D, votre ingénierie et votre gestion qui pourront être améliorés grâce à des points accumulés. Chaque point placé vous permettra d’améliorer le développement de vos pièces ou même l’usure de celles-ci.

Pour amasser de l’argent ou des améliorations pour votre bolide, vous aurez l’opportunité de faire des courses à chaque weekend dans différents événements incluant des compétitions des constructeurs. La plupart des épreuves seront des courses avec essais libres ou même des courses sur route.

D’ailleurs, sachez que dans les 10 circuits proposés (11 si vous avez précommandé le jeu), la Canadian Tire Motorsport Park est disponible dans RiMS Racing et celle-ci est identique en tout point à l’originale et, pour l’avoir testée sous la pluie, elle est royalement exigeante dans les courbes!

RiMS Racing
Canadian Tire Motorsport Park

Vous avez la possibilité d’analyser le comportement de votre moto grâce au Motorbike Status Check (MSC) en temps réel afin de comprendre comment optimiser vos performances, allant de la température des disques de freins et la pression des pneus au comportement des suspensions et les réglages électroniques.

Du côté optimisation du véhicule, c’est presqu’un cours de mécanique qui vous est proposé car, par exemple, si vous décidez de changer la fourche de votre moto, il vous faudra démonter les roues, le système de freinage, les bracelets, les tés de fourche, etc. Toutes les étapes sont mentionnées et sachez que le défi sera de taille.

Extras

Bien entendu, le jeu propose également autre chose qu’un mode carrière. Il y a le mode solo qui vous permet de rouler sur les différentes pistes, le mode contre-la-montre Private Test ainsi le mode Academy qui vous permet de refaire les événements spéciaux que vous avez déverrouillé en carrière. Du côté multijoueur, vous avez la possibilité de jouer à deux en écran scindée ou le mode en ligne qui vous permets de compléter certains défis ou de jouer également dans des événements personnalisés que vous pouvez créer ou rejoindre.

L’analyse complète

Voilà le temps de vous parler du reste car, pour le moment, le jeu semble apporter que du bien mais, malheureusement, ce n’est pas le cas. Graphiquement, le jeu est bien fait mais a des lacunes. La modélisation des motos, surtout dans le menu et le fait de pouvoir voir les détails pièce par pièce est excellent. Mais sur piste, c’est tout autre chose. La qualité du rendu n’est pas à son meilleur et les pistes font acte de problèmes de textures et même de trucs qui apparaissent un peu trop tard, faisant “popper” ceux-ci à l’écran. D’un autre côté, la qualité des jeux de lumière est géniale, surtout sur des pistes mouillées. Sans oublier que malgré le fait de jouer sur une console next-gen, la stabilité du taux de rafraichissement d’image n’était pas présente.

L’autre point est le système économique du jeu qui est assez difficile. Plus vous voudrez économiser pour vous acheter de nouvelles pièces, plus vous vous rendrez compte que le fait de ne pas pouvoir revenir en arrière lors d’un accident ou de recommencer une course à l’état que vous étiez au départ fera en sorte que chaque petite chute va briser quelque chose et qu’il faudra ensuite penser à la remplacer puisque tout ce qui brise peut affecter le comportement de votre bolide sur la route. D’ailleurs, je vous souhaite de ne pas vous “planter” pendant des essais ou des qualifications car vous allez devoir affronter la course avec votre véhicule endommagé puisque vous n’aurez pas le temps de la réparer entre les deux séances.

Niveau audio, je n’ai rien à redire, par contre. L’ambiance était très présente et la qualité sonore proposée était plaisante.

En conclusion

Sincèrement, le niveau de simulation proposé par RiMS Racing est très élevé. Le fait de pouvoir modifier chaque pièce de notre moto, de modifier les réglages et la physique en course nous démontre clairement que le studio s’y connait sur ce point. Malheureusement, l’intelligence artificielle des coureurs et la qualité graphique en course, créant du “popping” non négligeable, vient miner ce qui aurait pu être un excellent jeu. De plus, le manque de contenu malgré les pistes actuellement accessibles pouvant être jouées en sens inverse également et les motos proposées peuvent aussi créer l’impression que nous sommes passé au-travers de tout le contenu très rapidement.

Merci à Nacon pour la copie du jeu!

RiMS Racing

63,99$
8.4

Graphismes

7.9/10

Trame Sonore

8.8/10

Jouabilité

8.5/10

Plaisir

8.6/10

Durée de vie

8.0/10

Pour

  • Motos et pièces super bien modélisées
  • Une très grosse panoplie de pièces
  • Excellente physique
  • Éclairage parfaite, surtout sur pistes mouillées

Contre

  • Les graphismes sur piste
  • Beaucoup de "popping"
  • Manque de contenu et de variété
  • L'intelligence artificielle digne des années 90
Partager cet article
S'abonner :
Père de famille, gamer, chroniqueur pour Métro Média, développeur de jeu indépendant et programmeur dans la vie de tous les jours : j'initie mes enfants au plaisir du gaming avec les classiques des anciennes générations ainsi que les jeux récents.
un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.