D’entrée de jeu, je l’admets… Thunder Lotus Games m’a littéralement jeté sur le derrière! Difficile de croire qu’ils ont été en mesure de rendre un personnage comme le passeur aussi attachant, sympathique et jovial. De vivre en tant que Stella, cette jeune femme qui doit trouver les âmes des défunts, les héberger sur son bateau le temps d’un escale jusqu’au repos éternel de celles-ci.
Un autre fait très plaisant est que bien que vous connaissiez dès le début le but du jeu, ne vous attendez pas à le terminer en quelques heures. Ce simulateur de gestion de vies combiné à ce plateformeur rempli de puzzles sympathiques vous occupera au moins pour une bonne trentaine d’heures. Vous naviguerez sur le vaste océan à la recherche de nouvelles âmes ainsi que de ressources afin d’agrandir votre bateau en un magnifique vaisseau naval tout en comblant les besoins de vos pensionnaires qui auront faim, soif et besoin de se divertir.
Déverrouillant de nouvelles techniques et de nouvelles zones au fur-et-à-mesure, vous serez maître de vos déplacements sans restriction réelle quoique, par moment, vous ne pourrez vous diriger dans certains endroits sans avoir une capacité physique ou une spécialité spécifique sur votre vaisseau vous vous donner l’accès. Vous serez assez libre au point de ne pas réellement vous sentir restreint dans vos faits et gestes.
Muni de petites îles et de créatures magiques, Spiritfarer saura vous plaire par son paisible rythme de vie mais saura aussi vous faire sursauter par moment par de cruels dialogues qui rappellent que, parfois, la vie peut être dure.
Cela dit, Spiritfarer arrive au bon moment dans nos vies avec cette foutue pandémie car ce sublime jeu nous permet également de prendre conscience du “lâcher prise”. C’est simple… le seul point négatif du jeu est que, parfois, les parcours en bateau sont beaucoup trop longs. Mais ceux-ci sont remplis de beaux paysages, de belles zones, de pluie, d’orages, de tempêtes, d’éclipses solaires, d’éclipses lunaires et de rencontres impromptues qui vous donneront envie de continuer de naviguer en relaxant à la proue du navire en pêchant pénard ou en cultivant vos récoltes entre deux repas copieux bien cuisinés.
Spiritfarer est un jeu à la fois triste et mélancolique et à la dois doux et passionné. Cela dépendra surtout de l’oeil de qui y joue. Mais une chose est importante : chaque personnage que vous rencontrez a son histoire, son vécu et sa façon de vivre. Vous vous attacherez à eux, leur offrirez de votre temps, de longues discussions et même des câlins pour les réconforter et, vous même aussi. Cela dit… vous savez le rôle que vous avez… et vous savez aussi qu’en bout de ligne, vous devrez leur dire adieu à votre tour.
Vous n’y penserez probablement même pas à force de naviguer sur les eaux de l’océan, en minant et en coupant du bois sur les îles ou même en tissant des étoffes de lin. Cela dit, vous vous en souviendrez qu’au fond, c’est ce qui va arriver. Et quand ce moment arrivera, vous sentirez que votre routine est brisée… qu’elle est rendue inutile. Cette âme aura quittée pour de bon… mais pas les souvenirs que vous aurez eu avec elle ou les maisons et les décorations que vous aviez construit pour elle.
Visuellement, ce jeu est tout simplement sublime, coloré et très plaisant à regarder. Combinez le tout à la superbe trame sonore toute aussi invitante qui vous fera plaisir à écouter tout au long de votre aventure.
C’est un jeu qui peut toucher vos émotions de multiples façons et, sincèrement, je remercie Thunder Lotus Games d’avoir conçu ce jeu qui, selon moi, pourrait aider bien des gens à apprendre le lâcher prise… le laisser aller… et l’acceptation de la perte d’un être cher.
Voici mon coup de coeur indie 2020 à ce jour et il sera difficilement détrônable!
Un énorme “Merci” à Thunder Lotus Games pour la copie du jeu
Spiritfarer
27.99$
Pour
- Sublimes graphismes
- Trame sonore douce et envoûtante
- Fluidité remarquable
- Mode coop sympathique
- Aspect visuel et musical hors du commun
Contre
- Parcours en bateau parfois trop long
- M'a mis la boule à la gorge (oui, oui!)
