Une enquêtrice armée d’un katana et chaussée de souliers de sport blancs !
Vous avez dit un hybride entre un jeu de tir et un slasher ? Développé par Soleil et édité par 110 Industries SA, les créateurs de Ninja Gaiden et Dead or Alive nous proposent un jeu mélangeant plusieurs styles pour en faire quelque chose de vraiment unique et de complètement déjanté !
Vous incarnez Hannah Stone, une enquêtrice-chef de l’unité Zombie, équipe d’élite qui ne fait pas dans la dentelle ! Armées d’un katana et d’une mitraillette, elle et son équipe tenteront de percer à jour une conspiration d’entreprises en réduisant en bouillie tout sur leur passage, au grand dam de leur capitaine.
J’ai un étrange sentiment en jouant à WantedL Dead : celui d’un mixte entre plusieurs choses qui, à priori, ne vont pas tellement ensemble. Un mélange de la série policière humoristique Brooklyn 99, aux allures cyberpunk, durant les années 90 d’un futur dystopique de Hong Kong, écrit par Tarentino! Ouf ! Suivez-moi, c’est toute une “ride” !
Déconseillé aux âmes sensibles
Le jeu est très, très sanglant. Je n’en fais généralement pas de cas dans des jeux ou le but est quand même de tuer des ennemis, mais ici, c’est particulièrement brutal. Vous êtes avertis.
En plus d’être sanglant, Wanted: Dead, comme son nom l’indique, peut être très difficile puisque tout ce que vous rencontrez veut votre mort. C’est rapide, c’est étourdissant et c’est sans pitié, ne pensez pas avancer tête baissée. Enfin, presque sans pitié : au bout de quelques morts d’affilés, le jeu nous propose un nouveau mode de difficulté (en riant un peu de vous). J’ai accepté et j’ai beaucoup plus apprécié mon expérience par la suite, y’a pas de honte (bon ok, un peu…). Pour les plus téméraires, vous aurez un défi à vous mettre sous la dent, c’est certain !
Des ennemis, encore des ennemis, toujours plus d’ennemis !
La campagne se compose de quelques missions qui se déroulent toutes de la même manière. D’environnement en environnement, on est assailli d’ennemis armés jusqu’aux dents. On doit les tuer tous avant de pouvoir avancer vers un nouvel endroit, tout aussi bondé d’ennemis. Entre les environnements, une courte scène où la troupe spéciale discute entre eux ou avec le QG mais sans plus, on a aussi accès à un drone qui nous permet d’ajouter des modifications à nos deux armes principales (une mitraillette et une arme de poing) et à l’arbre de compétence pour dépenser des points. Ultimement, on affronte le boss de la mission. Les mécaniques de boss sont assez simples, mais les combats restent bien plaisants et dynamiques. Le problème avec les combats, c’est la caméra. Sans possibilité de cibler un ennemi, on se ramasse souvent dans un angle impossible où on ne voit plus rien et on se fait trucider.
Chaque ennemi occis rapporte des points de compétences. La façon dont on les tue peut augmenter les points gagnés. Si on utilise un finisher, on fait plus de points. Il existe de nombreuses façons de tuer un ennemi avec les finishers, notamment en utilisant l’arme de l’ennemi ou l’environnement. Le jeu mise beaucoup sur ses coups fatals et c’est vraiment très satisfaisant lorsqu’on peut en exécuter quelques-uns d’affilés, en plus d’être récompensant pour développer l’arbre de compétence. Tout ce qu’il y a de plus classique, on peut ajouter des éléments défensifs, des coups supplémentaires, des parades, etc. L’arbre de compétence n’est pas très gros et bien avant la dernière mission je l’avais complété à 100%. Les combats sont beaucoup plus intéressants lorsqu’il est complet d’ailleurs.
On débloque de nouvelles modifications pour l’arme qui améliore une statistique en même temps d’en descendre une autre. Un système aussi assez classique. Je n’ai pas trouvé ces éléments particulièrement intéressants et la façon d’obtenir des récompenses après chaque étape est aussi assez aléatoire.
Après le travail, on s’amuse
Après chaque mission, Stone prend une douche pour rincer le sang qui lui macule tout le corps. J’ai trouvé fort intéressant que le personnage change de vêtement également, ce qu’on voit peu dans les jeux et qui a très peu de sens généralement. Je croyais qu’on nous renvoyait directement dans une prochaine mission, mais non. Les scènes entre les missions sont quand même intéressantes, bien qu’elles soient un peu longues pour rien parfois. On débloque entre les premières missions les mini-jeux de rythme. Eh oui, on vient de démembrer des dizaines d’ennemis et on se retrouve d’un coup à chanter 99 Luftballons en karaoké ou à manger des ramens, c’est à n’y rien comprendre !
Comme dans les jeux de rythme, on doit appuyer sur les bons boutons qui défilent au rythme de la musique… On obtient un score à la fin et, voilà. On passe au QG en mode libre. On peut se promener sur les quatre étages du QG, y découvrir des éléments de collections comme des papiers concernant la troupe spéciale, les ennemis, les lieux, etc.
On peut aussi jouer aux machines à toutous : les fameuses machines avec une grue qui descend pour attraper un toutou. Il y a tout plein d’éléments de collection à attraper : certains donnent des points de compétences, mais sinon, c’est vraiment juste pour le plaisir de les attraper tout. On débloque aussi un jeu d’arcade shoot ’em up assez classique, mais vraiment bien. Les mini-jeux sont bien appréciés et détendent l’atmosphère plutôt glauque du jeu.
Niveau graphisme, d’ailleurs, on est en plein dans une palette de couleurs assez sombre avec des néons qui viennent jeter des éclairages diffus. On passe d’une tour à étage somptueuse à la saleté des ruelles et des bâtiments délabrés. Ça sert bien le jeu sans être le point par excellence, on ne s’attarde pas vraiment aux détails lors des missions effrénées, mais on ressent bien l’atmosphère des différents environnements qu’on parcourt.
La trame sonore est assez impressionnante. On retrouve autant des reprises de classique que des morceaux d’électro, de musiques d’ascenseur, de métal, etc. Tout y passe et tout ça fonctionne bien avec les montagnes russes d’émotions que le jeu nous fait vivre. Les trames du jeu sont toutes disponibles comme récompense dans la machine à toutous : on peut ensuite les écouter dans la collection.
En conclusion, c’est un jeu qui détone
Wanted: Dead, c’est décousu et déjanté et c’est bien voulu. On passe de démembrer des dizaines de soldats à faire du karaoké, manger des ramens, jouer aux arcades, jouer dans des machines à toutous et vous savez quoi ? J’ai aimé ça !
Je me suis fait lessiver plus d’une fois dans les missions, j’ai ragé un peu, je l’avoue, mais je suis revenu, pour savoir ce qui se passait et surtout, pour m’améliorer et me prouver que j’étais capable de faire mieux. Avec l’arbre de compétence débloqué au maximum, la danse avec les ennemis prend tout son sens. On doit conjuguer entre tirer et le corps à corps assez souvent, les deux options se complémentent bien. Les combats sont fluides malgré les petits problèmes de caméra.
Je dois dire que le jeu est somme toute redondant dans les missions. Trop peu de types d’ennemis et des objectifs toujours similaires ne me donnent pas vraiment envie de recommencer, sinon pour découper des mécréants. Si j’avais un conseil pour les développeurs : ajouter un système de tableau de pointage en ligne pour chaque mission. C’est le genre de jeu parfait pour montrer ses compétences et ça ajouterait à la rejouabilité! Un mode entrainement est disponible avec ce genre de statistiques. Le jeu possède aussi quelques secrets assez étonnants, vous ferez un tour dans les différentes sections de la collection une fois la campagne terminée, ça donne faim !
Malgré des éléments très classiques, Wanted Dead nous surprend avec ses personnages colorés, ses activités incongrues, et sa façon de traiter le personnage principal à travers plusieurs prismes. Les moments entre les missions sont un peu étranges, mais on s’y fait rapidement et c’est ce qui donne toute sa vie à Wanted Dead. J’ai aussi bien aimé le petit côté collection gacha et les mini jeux d’arcades et de rythme.
Un énorme “MERCI!” à 110 Industries SA pour la copie du jeu !
Nom du jeu | Wanted: Dead |
Date de sortie | 14 février 2023 |
Développeur | Soleil |
Série | |
Éditeur | 110 Industries SA |
Plates-formes | PC, Playstation 4, Playstation 5, Xbox One, Xbox Series S|X |
Genre | Hack ‘n slash, jeu de tir, jeu de combat |
Mode de jeu | Solo |
Langue | Anglais, Français, Japonais |