Monster World IV, connu sous le nom Wonder Boy: Asha in Monster World, est sorti le 1er avril 1994 au Japon sur la SEGA Mega Drive
Fans de la série Monster World ou Wonder Boy, si vous n’avez pas eu la chance de jouer à Monster World IV, le sixième titre de la franchise, alors sachez qu’il est maintenant possible de vous y lancer grâce au remake de celui-ci : Wonder Boy: Asha in Monster World.
Ceux qui aiment la franchise auront probablement joué au remake Wonder Boy: The Dragon’s Trap par Lizardcube ou même à Monster Boy and the Cursed Kingdom, un jeu hommage à la franchise par The Game Atelier et FDG Entertainment. Ici, il s’agit du studio ININ Games et du concepteur original de la série, Ryuichi Nishizawa, de présenter une refonte complète du classique Monster World IV, paru uniquement au Japon à l’origine.
L’histoire derrière Wonder Boy: Asha In Monster World
Plateformeur classique de type metroidvania, Asha In Monster World vous met dans la peau d’Asha, une jeune aventurière devant sauver quatre esprits sacrés élémentaires, le feu, la terre, l’eau et le vent. Avec son fidèle compagnon, Pepelogoo, Asha devra traverser les différents mondes pour vaincre des créatures de toute sorte, résoudre des puzzles et vaincre de vilains boss afin de sauver les élémentaires, épée et bouclier à la main.
Un système de progression classique
Asha In Monster World est un classique de la franchise sur bien des points. Vous avez des pièces d’équipements que vous pouvez acheter : des épées, des boucliers, des bottes ou des objets spéciaux. Ajoutez à cela des objets cachés à trouver, des gouttes de vies (il y en a 200 en tout) qui vous donneront un point de vie additionnel à chaque tranche de 10 gouttes. Finalement, ajoutez Pepelogoo qui se joindra à vous au cours de l’histoire et vous permettra de planer, de faire des double sauts, d’utiliser son corps contre certains éléments ou même de participer à des puzzles.
Une belle refonte… à double tranchants
Contrairement aux titres mentionnés précédemment, Monster Boy: Asha In Monster World est fait avec un graphisme entièrement polygonal en cel shading fusionné à un plateformeur 2D. Bien que les mouvements d’Asha et des créatures soient superbes et les graphismes colorés, il manque un petit quelque chose pour le mettre sur le même piédestal que ses prédécesseurs.
Les décors environnementaux semblent fades, sans vie et même un peu trop simples. Les coups d’épées semblent un brin mou et la fameuse “hitbox”, cette zone d’impact que vous ou vos ennemis ont, semble parfois décalé de la réalité, rendant certains combats plus difficile inutilement. Combinez à cela le principe d’Asha qui peut “bondir” sur des ennemis, faisant un salto arrière lorsque vous tentez, par moment, de frapper un ennemi mais qu’au final votre corps le touche avant l’épée. Cela donne parfois une légère sensation de micro lag lors d’action plus rigide et plus rapide.
En fait, j’ai l’impression qu’ININ Games a tellement tenté de transposer trop fidèlement le jeu original, ne raffinant ni le gameplay, ni l’ajout de nouveau contenu, qu’il n’a en lui que des améliorations graphiques et la superbe refonte de la trame sonore pour expliquer la raison de la sortie du jeu sur la Nintendo Switch actuellement. Un peu comme ce que Square Enix a fait avec Secret of Mana, finalement.
En conclusion
Wonder Boy: Asha In Monster World, l’original, demeure un plateformeur-aventure excellent. Je dirais même que lorsqu’ils ont ressorti le jeu sur la Playstation 2 au Japon dans Sega Ages Vol.29: Monster World Complete Collection en 2007 ou même Sega Vintage Collection: Monster World en 2012 sur Playstation 3 et sur XBox 360, ça vient donner le côté vintage et rétro que tout le monde aime. Malheureusement, sa refonte actuelle, manque de finition et de nouveauté qui pourrait donner un charme concret à ce jeu. Est-ce que Lizardcube aurait fait mieux, sachant que Wonder Boy: The Dragon’s Trap a été remanié avec brio? Définitivement!
Un énorme “MERCI” à ININ Games et STUDIOARTDINK pour la copie du jeu!